Servair Réunion, qui s’occupe de la confection et de l’acheminement des repas pour les cinq compagnies aériennes qui desservent la Réunion, ne connait pas la crise. L’entreprise a investi 500.000 euros pour la refonte de sa cuisine chaude, la rénovation de sa centrale de froid négatif, du tunnel de lavage et pour la création du laboratoire sous vide. « Nous investirons certainement plus l’année prochaine », indique Marc Braastad, nouveau directeur de Servair Réunion depuis trois mois.
Servair Réunion prépare 1,5 million de plateaux-repas chaque année pour les vols en partance ou en provenance de l’aéroport Roland-Garros. La société s’adapte à la demande de chaque compagnie aérienne, sachant que la restauration aérienne est particulière. Elle doit respecter les contraintes d’hygrométrie, l’exiguïté du galley ou encore le fait que la prise des repas est différée dans le temps, sachant également que les saveurs s’altèrent à cause de l’altitude. Mais ces contraintes ne semblent pas brider la créativité des 20 chefs et commis de cuisine qui élaborent des dizaines de recettes chaque mois et proposent un catalogue de 5.300 recettes aux différentes compagnies dont la demande est en fonction des retours de leurs clients.
80% des produits sont locaux, à savoir les produits laitiers, la fromagerie, les fruits et légumes, les pains (2.800.000 par an) et viennoiseries (5000/6000 par an), les volailles, les poissons et les produits transformés. Les 20% de produits importés viennent de la métropole et concernent les produits que les entreprises locales ne peuvent pas fournir tels que le filet de boeuf ou les plateaux et les tasses en plastiques.
Entre 2010 et 2011, Servair Réunion a fabriqué pas moins de 1,6 million de plateaux-repas pour 5.300 vols. Elle détient aussi l’exploitation de deux bars à l’aéroport Roland-Garros, Senteur Vanille en zone public et l’Aérobar en zone sous douane, ainsi que la boutique Duty Free. Sans compter le restaurant gastronomique l’Hémisphère Sud, qui a servi 14.500 couverts entre 2010 et 2011…