Serge Hoareau est entré d’emblée dans le vif du sujet. “Mme Dindar, cette casse de l’ARAST, vous l’avez organisé. Car comme cela a été écrit, votre objectif était de confier progressivement aux communes les activités de l’ARAST. Vous avez tué l’Arast”.
“Vous avez anticipé la décision du tribunal, vous avez programmé la mort de l’ARAST. Prenez vos responsabilités. Nous n’avons pas le droit de laisser tomber 1.200 salariés”, a souligné Serge Hoareau.
Hermann Rifosta a poursuivi : “Le Conseil général n’a pas su investir dans l’humain, mais dans un capital électoral. Le Conseil général répond aux abonnés absents aux demandes de l’ARAST. L’échec de l’ARAST, c’est l’échec de la politique sociale du Conseil général”.
“Ça sent le formol »
Ibrahim Dindar a été une nouvelle fois incisif dans sa réponse : “Ça sent le formol, j’ai affaire à une entreprise de pompes funèbres. 2004 – 2008, ce que les collègues d’Objectif Réunion disaient en Commission permanente, c’était de virer cette structure de socialistes. Vous, messieurs les procureurs aujourd’hui, vous étiez les acteurs d’hier, qu’avez-vous fait ?”.
“Cette situation aujourd’hui, aucun élu ne l’a voulu. L’échec de l’ARAST ce n’est pas votre faute, ni celle de la majorité présente. C’était la chronique d’une mort annoncée”.
“Nous avions demandé deux mois de délai. Mais, cela a été une liquidation sèche, et ce à cause d’un président du tribunal sans doute sous l’émotion d’un Didier Robert et de sa motion.”, a expliqué Ibrahim Dindar.
“Vous voulez qu’on crée 1.200 postes de fonctionnaires territoriaux ? Nous, on veut essayer de sauver ces gens-là”, a conclu le vice-président du Conseil général.
« Aujourd’hui, chacun porte une partie de ce qui est arrivé”
C’est Cyrille Hamilcaro qui a répliqué à Ibrahim Dindar : “Sa passion a dépassé sa raison. Des élus ont influencé la décision du juge. C’est une accusation grave”. Ibrahim Dindar a répondu : “J’ai dit qu’il y avait un environnement”.
Puis, le conseiller général de Saint-Louis a proposé d’acter dans la délibération, le maintien du statut et de contrat pérenne dans six mois. “Nous ne voterons que si le GIP – SAP reprend la totalité du personnel à son statut actuel, dans des contrats pérennes”.
Gilbert Annette, conseiller général du PS et membre de la majorité composite, a essayé de tempérer le climat qui régnait au sein de l’hémicycle : “Nous sommes au cœur d’un drame, chacun doit mesurer ses déclarations. S’il existait des solutions, elles auraient été appliquées depuis 2004”.
“Quand on a construit l’ARAST, on n’a pas donné à l’ARAST les outils nécessaires pour sa viabilité. Ceux-là aussi portent une grosse part de responsabilité dans cet échec. Alors aujourd’hui, chacun porte une partie de ce qui est arrivé”.
“Faut-il pour autant perdre du temps à se renvoyer la responsabilité de ce gâchis. Pour ma part, je crois qu’il est plus important de trouver des solutions pérennes et garantir à ce millier d’agents qualifiés un meilleur avenir professionnel”.
Gilbert Annette s’est ensuite directement adressé à Nassimah Dindar. “Reprendre 1.000 agents, c’est un engagement sérieux, toutefois, le Conseil général doit s’engager à pérenniser les emplois des agents retenus. C’est une nécessité”.
La discussion se poursuit actuellement…