Jean-Paul Virapoullé a été le mentor, le père spirituel. Serge Camatchy a été l’apprenti, l’élève, le remplaçant temporaire puis permanent pendant des années, à la mairie de Saint-André. Sa récompense a été un poste de premier vice-président du Conseil général.
Puis il y a eu la défaite de 2005 lors de la cantonale du centre ville voulue ou orchestrée depuis la mairie, la rupture d’avec son mentor et la défaite aux municipales de mars 2008. Même si quinze mois après, toutes les blessures ne sont pas refermées, les deux hommes savent depuis longtemps que les retrouvailles interviendraient tôt ou tard. C’est chose faite depuis hier.
Au delà des Régionales 2010, les futures échéances électorales vont obliger les deux hommes au moins à une entente cordiale. Jean-Paul Virapoullé soutiendra la candidature de Serge Camatchy sur le centre ville lors des cantonales de 2011.
Puis, il y aura les sénatoriales où le parlementaire sortant sera candidat à sa succession, et il y aura surtout les municipales de 2014. Là, ce sera sans doute un peu plus complexe.
D’ailleurs, Serge Camatchy n’y pense pas encore. Sa priorité et celui de son mouvement, “ce sont les Régionales 2010”. Hier, Emergence Réunion a fait un pas de plus en ce sens.
“Rejoindre la liste d’union de la Droite, est une décision qui a été bien réfléchie”. Emergence Réunion est pour l’heure, le dernier courant à rejoindre le mouvement construit autour de Didier Robert.
Le député-maire du Tampon et Stéphane Fouassin, président du Nouveau centre, sont donc parvenus à convaincre Serge Camatchy, “de l’intérêt d’une large union à droite”.
“Les thèmes sur lesquels nous avons travaillé, l’éducation, la formation, l’aménagement, l’emploi, sont des thèmes autour desquels nous avons une approche commune et des convergences de projets”.
Selon Serge Camatchy, “il y a également un contexte qui nous incite au plus large rassemblement et à l’union. Au moment où le socialisme, le communisme et le libéralisme ne veulent plus rien dire, il y a l’urgence d’une recomposition politique, c’est pour cela que je crois fermement à cette union, et la nécessité de faire la politique autrement”.