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Séminaire requin : Emplois bleus, drônes… des projets budgétisés entre 3,3 et 4,6 millions

« Une montagne qui accouche d’une souris ». C’est ainsi que le séminaire requin a été qualifié par quelques participants, déçus par le résultat final après deux jours de débats. « C’est un pré-programme, des propositions », souligne d’ailleurs d’emblée Fabienne Couapel Sauret.  » L’étude confirme que la gestion du risque requin ne se réglera pas avec une seule […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 11 octobre 2012 à 18H59

« Une montagne qui accouche d’une souris ». C’est ainsi que le séminaire requin a été qualifié par quelques participants, déçus par le résultat final après deux jours de débats. « C’est un pré-programme, des propositions », souligne d’ailleurs d’emblée Fabienne Couapel Sauret.  » L’étude confirme que la gestion du risque requin ne se réglera pas avec une seule mesure. Nous ne devons rien écarter à priori », précise l’élue de la Région, comme pour dire que rien n’est encore vraiment décidé quant aux mesures qui seront finalement retenues.

C’est sur le terrain de la prévention et de l’information que les choses semblent avoir le plus progressées. Les intervenant étaient quasi unanimes pour dire que le système de signalétique mis en place sur le littoral saint-paulois doit être généralisé à l’ensemble de l’île. Il s’agit maintenant de déterminer un code couleur qui attire davantage l’attention des usagers de la mer, à l’image de ce qui se fait déjà en Afrique du Sud par exemple.

Naissance des emplois bleus ?

Selon les différents sites et leurs particularités respectives, des panneaux devraient également être installés pour présenter les risques et les mesures d’alerte. Le projet de plan d’actions concernant la surveillance et les secours prévoit de développer et pérenniser le plan vigie pour la pratique des sports de glisse. Pour Jean-Sébastien Philippe, le chef de projet Biotope, on pourrait même envisager de créer des emplois bleus à l’image des emplois verts, comme cela peut se faire pour l’entretien et l’aménagement des hauts de l’île. Le concept pourrait également être étendu pour les surfeurs qui ne pratiquent pas dans le cadre d’un club, ce que Jean-Sébastien Philippe qualifie de « pratiques non-encadrées ».

Par ailleurs, le dispositif vigie pourrait évoluer avec l’aide des nouvelles technologies. A plus long terme, l’usage de sonars doit permettre d’anticiper l’approche d’une requin et donc de sécuriser le travail des vigies. C’est une autre hypothèse à creuser.

Surveillance aérienne

Toujours pour la surveillance, un système de vigie terrestre adaptée à certaines plages sensibles a été évoqué. Il faudra toutefois, pour cela, permettre à ceux qui surveillent de disposer d’un point de vue qui se situe en hauteur. Certaines plages pourraient donc être équipées de chaises hautes, mais pas toutes…

Pour régler le problème visant à pouvoir surveiller la mer en hauteur, l’usage de drones, équipés de caméras, a été proposé. Un système équivalent existe aussi avec des ballons gonflés à l’hélium et positionnés au-dessus des sites à risque. La création d’un pôle innovation devra permettre d’étudier la pertinence et l’efficacité de ces techniques avant de les adopter.

Charc 2 ?

Le risque requins étant susceptible de concerner les baigneurs, les participants du séminaire se sont également penchés sur la sécurisation des zones de baignades, comme à Boucan Canot ou aux Roches Noires. A moyen terme, la mise en place d’un dispositif par palangres, sur les sites à risque, est envisagé. A travers cette technique de pêche, l’objectif serait de capturer les requins qui rodent autour des plages ciblées. On en profiterait alors pour les marquer et les déplacer en les relâchant plus loin au large. « Ca permettrait de poursuivre l’étude CHARC sur le suivi des populations de requins », précise Jean-Sébastien Philippe qui suggère que ce « Charc 2 » soit associé à la mise en place d’un réseau de balise plus perfectionné.

Une pré-budgétisation estimée entre 3,3 et 4,6 millions d’euros

Reste maintenant à trouver les financements pour mener à bien ces projets. « Ce n’est pas de la compétence de la Région mais celle des communes », rappelle Fabienne Couapel Sauret qui espère aussi une intervention de l’Etat dans ce dossier. Globalement, une pré-budgétisation chiffre entre 3,3 et 4,6 millions d’euros le coût global des mesures envisagées ces deux derniers jours.

 

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