« La première activité aux Emirats Arabes Unis, c’est la consommation. Les gens y dépensent des sommes astronomiques« . Les propos de François Sporrer ont de quoi faire rêver les entrepreneurs présents ce matin au séminaire organisé par le CCI sur les opportunités dans cette région. « Des opportunités nombreuses« , selon le directeur d’Ubifrance au Proche et Moyen-Orient, notamment à Dubaï et Abu Dahbi.
Combustibles, céramiques, plastiques, voitures… Les exportations et importations entre la France et les Emirats Arabes Unis concernent tous les secteurs et représentaient en 2013 environ 4 milliards d’euros, soit le troisième plus grand marché d’exportations pour la France. A la Réunion, ce sont 7 millions d’euros d’importations et 145.000 euros d’exportations.
Si l’île commence à se faire connaître des Emiriens, notamment grâce aux bonnes relations entretenues avec la France, François Sporrer met en garde les entreprises locales: « Les Emirats ne sont pas un eldorado. Le marché est très concurrentiel et il faut s’attendre à des dépenses importantes les premiers temps« .
« Privilégier le contact direct »
Autre conseil du directeur d’Ubifrance : oublier les mails et privilégier le contact direct en se rendant sur place « au moins 3 à 5 fois par an pendant 2 ans pour établir une relation de confiance avec ces redoutables négociateurs« . Il préconise également de travailler « d’abord avec un partenaire émirien, puis d’expatrier un représentant qui donnera de la crédibilité aux entreprises ».
Ces dernières peuvent enfin choisir de s’implanter dans les nombreuses zones franches, où le capital revient intégralement à l’entreprise et non pas à 49% seulement lorsque l’on opte pour le partenariat. « Il faut être prêt et se battre. Les Emirats Arabes Unis sont courtisés par la terre entière« .