Dans le cadre de la semaine école-entreprise, la commission Ecole Entreprise du Medef organise en partenariat avec l’Académie de la Réunion et l’Université, une conférence-débat. Plus de 400 collégiens, lycéens et quelques étudiants se sont donnés rendez-vous à l’Université du Moufia afin de partager l’expérience d’une dizaine de chefs d’entreprise qui se sont prêtés au jeu.
Pourquoi devenir chef d’entreprise ? Comment devient-on chef d’entreprise après avoir été enseignant, reprendre une entreprise, créer une start-up ou encore concilier valeurs professionnelles et valeurs entreprenariales, voilà entre autres les sujets qui ont été abordés.
Selon Jean de La Perrière, vice-président du Medef, le défi est « de réveiller ou de créer l’esprit d’entreprise chez les jeunes ». Autodidacte, le président du Medef, Yann de Prince, est venu partager son expérience auprès des élèves et des étudiants, afin « de les convaincre de profiter tant qu’ils peuvent mais surtout de faire ce qu’ils aiment. Quand on fait ce qu’on aime, on trouve toujours la force d’ y aller. Il faut oser et c’est en osant que l’on se rend compte que les barrières qui nous retenaient n’étaient pas si terribles que ça », déclare le patron des patrons de l’île.
Dans un contexte économique plus que tendu, il s’agit aussi « d’apporter un message d’espoir », explique Yann de Prince, qui reconnaît que le travail au noir gagne de l’ampleur par ces temps difficiles. « C’est une vraie difficulté dans les petits métiers, qui crée des distorsions sur le marché du travail en tirant la profession vers le bas et qui exclut la personne de la retraite, des protections sociales ou encore d’assurence en cas d’accident de travail. Tout le mode doit se mobiliser afin de protéger le système », prévient l’entrepreneur.