« J’en suis à ma troisième proposition », résume Thierry Chatry, le directeur général de la CISE, depuis seulement… cinq semaines. « Notre offre reste celle d’une revalorisation du salaire de base de 70 euros couplée avec un complément de revalorisation de 70 euros (les fameuses primes de participation et d’ancienneté), ce qui nous fait atteindre 140 euros en moyenne en fonction de la fluctuation de ces primes », poursuit Thierry Chatry.
« Cette revalorisation se fait en fonction de l’inflation qui est d’environ 2%. Je crois que les demandes des grévistes sont en dehors de toute réalité économique ».
Fort taux de grévistes
Une revalorisation via des primes à la participation et à l’ancienneté qui entrent pleinement, pour le directeur général, dans la revalorisation globale du salaire des agents de la CISE. Chose que réfutent les syndicalistes qui excluent de ces propositions celles ne découlant pas du salaire de base.
Concernant le suivi du mouvement, Thierry Chatry confirme les chiffres avancés par l’intersyndicale. « Il y a une moyenne de 80% de grévistes en effet avec des pics de 90% sur les sites de l’Est et du Sud ».
« Pour assurer un service minimum à nos usagers, j’ai proposé qu’il y ait un minimum d’une dizaine d’employés grévistes qui travaille avec un badge marquant leur appartenance au mouvement ». Une proposition refusée par les syndicats.
Une réquisition pourrait intervenir si une « mise en cause de la santé publique et de l’ordre public » était avérée, précise Thierry Chatry, qui faisait part de doutes quant à une panne intervenue sur le réseau de la CISE. Il s’agissait, selon lui, du réarmement de disjoncteurs.
Pour l’heure, les agriculteurs de la Plaine des Cafres restent les plus touchés alors que les problèmes d’eau sur Sainte-Marie ont été réglés ce matin. C’est d’ailleurs dans le Sud que doit se rendre cet après-midi Thierry Chatry.