Benoît Hamon, redevenu simple député du parti socialiste à l’Assemblée nationale, estime que la gauche devrait s’attendre à des lendemains difficiles. « Je regarde la réalité en face », affirme l’ex-ministre de l’Education interrogé ce matin sur BFMTV et RMC.
Mais avec un constat dressé à la limite du défaitisme, Benoît Hamon déclare : « Si nous (la gauche) ne laissons pas une empreinte sociale, nous ne passerons pas le cap du premier tour » de la prochaine élection présidentielle. « Je regarde les sondages et toutes les élections : nous sommes dans une situation très difficile. Pas un seul sondage ne nous donne au second tour de la présidentielle, quel que soit notre candidat », souligne-t-il amer en analysant la situation politique actuelle.
« Il y a comme une forme de dérèglement de la vie politique », commente le député PS. « Quand vous avez le sentiment que la droite se sent bien à l’extrême droite, que la gauche s’aventure à droite et que l’extrême droite défend la retraite à 60 ans, cela signifie que les choses ne sont plus à leur place. Il faut remettre les choses à leur place », concède-t-il.