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Sandra Thimothée, première femme à la tête de la SNSM Réunion

Dimanche dernier, la Société nationale de sauvetage en mer participait à un grand exercice mimant trois bateaux en difficulté au large de la Réunion. A la tête des manoeuvres : une jeune femme de 34 ans qui a pris les reines de la structure de sauvetage en mer de Saint-Gilles il y a quelques mois.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 25 avril 2012 à 14H27

La SNSM : ce sigle parle forcément au grand public. Malheureusement, son évocation est souvent associée aux drames de la mer. Fort heureusement, les fins heureuses sont également nombreuses.

« Cela fait sept ans que je fais partie de l’équipe de la SNSM, au début à Sainte-Marie puis depuis trois ans à Saint-Gilles », explique Sandra Thimothée. Pour s’être vue confier à l’unanimité la gestion de la structure de Saint-Gilles au mois de décembre dernier, elle a forcément eu la confiance des vieux loups de mer.

« En général il y a toujours eu des retraités de la marine nationale à la tête des stations SNSM. Moi je suis plaisancière à la base et pas retraitée, ça faisait forcément nouveau », s’amuse-t-elle.

Association reconnue d’utilité publique, la SNSM se décompose en trois structures localisées aux points stratégiques de l’île. Pas de surprise : une première structure tient son port d’attache à Sainte-Marie pour tout secours en mer de la partie Nord, une au port de Saint-Gilles et la dernière à Saint-Pierre.

Dans la vie de tous les jours, Sandra Thimothée est formatrice en permis bateau. Mais de la dizaine de bénévoles qui compose l’équipe de sauveteurs, toutes les branches de métiers sont représentées. Postier, infirmière… les bons samaritains n’ont pas forcément le profil-type du marin, mais tous partagent la passion du large.

Entre son amour pour le kitesurf et la pêche au gros (championne du challenge féminin à l’âge de 14 ans), Sandra Thimothée connaît donc le milieu. En décembre dernier, elle devenait la première femme présidente de la SNSM à la Réunion, et la deuxième sur le plan national. Depuis, Cécile Dupré lui a emboité le pas du côté de Sainte-Marie.

Une veille permanente

Avec quatre équipages de huit personnes, la SNSM de Saint-Gilles peut compter sur un pool assez important de bénévoles prêts à prendre la mer à tout moment 7j/7, 24h/24. « Il peut toujours y avoir des personnes qui ne peuvent pas à un moment donné. Voilà pourquoi il y a toujours une équipe de permanence qui tient sa semaine. L’important pour nous est de pouvoir aller secourir ou faire de la recherche en mer avec au minimum trois personnes qui sortent du port » ,explique Alain André, membre de la SNSM et ancien policier. « Moi je suis à la retraite, donc ça ne me pose pas trop de problèmes. Et puis, quand on est soi même marin, on peut toujours avoir besoin d’un coup de main un jour », explique-t-il.

 

Justement, les Réunionnais se souviennent des drames survenus il y a quelques mois au large de la côte Ouest. Le plus marquant restera ces recherches en mer de deux pêcheurs portés disparus à la suite d’une forte bourrasque qui avait surpris même les plus aguerris à la météo changeante du département.

« Nous avions retrouvé le coffre à poissons qui flottait, des outils de pêche un peu plus loin. On pensait alors que l’embarcation avait coulé », se remémore Alain André. Les corps, eux, seront retrouvés plus tard, flottants eux aussi.

Beaucoup de pannes

Fort heureusement, « 9/10ème de nos sollicitations concernent des pannes moteurs ou de gazoil », complète la jeune présidente. Mais aussi quelques cas de « recherches de personnes tombées à la mer ». Il y a deux semaines, un samedi, c’était le cas de cette femme qui s’est jetée du Cap la Houssaye, finalement retrouvée morte au Cap marianne quelques heures plus tard.

Dimanche dernier, l’exercice en mer consistait au remorquage de trois embarcations en difficulté au large. Un exercice et des conditions attendues, pas aussi idylliques que les vraies sorties. Pour l’heure équipée d’un semi rigide au champ d’action limité puisqu’il ne peut remorquer que des bateaux de 12,5 mètres maximum, la SNSM de Saint-Gilles attend son prochain bébé : une vedette aux capacités plus imposantes. Elle devrait être livrée fin 2012.

En attendant cette venue, les bénévoles de la SNSM s’exercent chaque semaine à des exercices pour maintenir leur vigilance. La mer est ainsi faite. Sur tout le littoral français, ce ne sont pas moins de 221 stations de sauvetage de la SNSM qui veillent sur les usagers de la mer. Et dans chaque station, environ 40 âmes sont préparées à prêter main forte.

 

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