Un couple de Salaziens est accusé d’avoir extrait illégalement 200.000 m3 de matériaux dans le lit de la rivière Fleurs jaunes, révèle le Journal de l’île. D’après l’Etat, il s’agit de la « plus grande extraction illégale de matériaux de l’île« . Mais le couple réfute les accusations de l’Etat.
Ces résidents de Salazie exploitent pour le compte de leur entreprise de travaux publics un vaste éboulis du piton d’Anchain qui avait dévalé sur leurs parcelles en 2008.
En avril, un inspecteur de la DEAL Réunion « mène un contrôle surprise » et accuse les Salaziens, avec photos satellites à l’appui, d’extraction illégale de matériaux dans le lit de la rivière « et donc sur le domaine public de l’Etat, de surcroît dans une zone d’intérêt écologique« .
Le couple renvoie la balle à l’Etat
Le 7 mai, l’entreprise a été mise en demeure. On lui demande soit de régulariser sa situation en déposant des demandes d’autorisations nécessaires pour l’extraction de matériaux, soit de procéder à la remise en état du site. « La famille risque des sanctions administratives si elle ne fait aucun choix« , précise le Jir.
En réponse, la société a engagé un référé-supension, mais la demande a été rejetée par le tribunal administratif jeudi dernier. L’entreprise accuse l’Etat d’avoir fait une « erreur dans la limitation des parcelles ». Selon la cheffe d’entreprise, l’Etat ne les a jamais prévenus qu’ils étaient dans le lit de la rivière. « Nous ne sommes pas des voleurs« , assure-t-elle au journal.