Après vérification auprès de la caisse de congés payés du BTP, Jacky Balmine est forcé de constater que les entreprises du BTP sont nombreuses à ne pas être à jour de leurs cotisations, soit « plus de neuf millions d’euros au moins ».
« J’invite les salariés du BTP, pour ne pas avoir de mauvaises surprises, à se rapprocher de la caisse des congés payés pour savoir si leur employeur a bien payé ses charges salariales, sans quoi ils ne percevront pas leur 13ème mois, ni la prime de fin d’année« , assure le syndicaliste. Et d’ajouter, « si la réponse est non, on vous accompagne dans vos démarches mais nous ne pouvons pas intervenir si vous ne nous sollicitez pas, ce n’est pas notre travail« .
Dans le cas où le salarié ne perçoit pas ses congés payés, « demandez à la caisse des congés payés un certificat de non-paiement afin de le faire valoir devant les Prud’hommes« . La CGSS s’est engagée à envoyer un courrier de relance à toutes les entreprises du BTP qui ne sont pas à jour de leurs cotisations: « J’invite les salariés à faire preuve de beaucoup de vigilance », insiste Jacky Balmine.
Le secteur du BTP compte actuellement environ 3.000 entreprises et emploie près de 16.000 employés. Mais « nous sommes toujours dans une logique de ne pas payer« , regrette l’homme de terrain. Le syndicat appelle à une mobilisation demain à l’occasion de l’ouverture de la Conférence sociale et économique afin de dénoncer la vie chère, de revendiquer la transparence des caisses de congés payés dans le secteur du BTP, réclamer des mesures concrètes tels que des projets structurants, exiger la baisse des montants des loyers afin de favoriser l’accès aux logements décents et demander l’intégration dans le salaire, de l’intégration de la prime Cospar, suite à l’accord de branche qui a été signé le 7 février dernier.