10.000, c’est environ le nombre de festivaliers qui se sont rendus à la première soirée du Sakifo hier. 10.000, c’est aussi presque tout autant de gobelets réutilisables vendus par soirée. A chaque édition, les organisateurs mettent un point d’honneur à « rendre le site aussi propre qu’il a été prêté par la mairie de Saint-Pierre ».
« Nous proposons le gobelet réutilisable depuis 5 ans au Sakifo, explique Stéphane Beaud, directeur d’exploitation du festival, mais il n’est obligatoire que depuis 3 ans ». Et si les festivaliers ont la possibilité de le rendre à la fin de la soirée, beaucoup préfèrent le garder, « comme un objet collector ».
« Ce système de consigne nous permet d’avoir un site quasiment propre, sans gobelets en plastique qui jonchent le sol le lendemain, commente-t-il. Il faut rappeler que nous sommes sur un domaine maritime protégé », c’est notre devoir de le respecter.
Des bacs de tri verts et jaunes sont également mis à disposition des festivaliers les plus consciencieux. Dans leur chasse aux déchets, les organisateurs font aussi appel à Grand pié coco, une association de la Ravine Blanche qui ratisse le site tout au long du week-end.
Pas de toilettes sèches cette année
Cette année pas de toilette sèche cependant, « au grand désespoir » du directeur d’exploitation: « Nous ne pouvons plus faire appel au prestataire avec qui nous avons collaboré pendant 5 ans, et nous n’en avons pas trouvé d’autre à la hauteur de nos exigences », ajoute Stéphane Baud.
Côté scène, les efforts sont davantage visibles qu’audibles. Sur scène, « il faut toujours des amplis, des instruments, des branchements électriques », explique Ian Anderson, patron de stage OI. Mais ce n’est pas ce qui consomme le plus ».
Si les kilowatts diminuent un peu moins au fil des ans, c’est grâce à l’arrivée des éclairages LED. Une technologie qui offre une qualité d’éclairage équivalente aux lampes électriques, mais résolument plus écologique et économique. Sur un festival tel que le Sakifo, le « tout LED » est néanmoins encore difficile à mettre en place. « Pour cela, il faudrait que les fabricants continuent à développer leurs gammes et cessent de commercialiser les éclairages électriques », conclut-il.