Ce matin, conférence de presse pour le syndicat Saiper (Syndicat alternatif des instituteurs et des professeurs des écoles de la Réunion) à Saint-Denis. Didier Debals, membre du bureau et Stéphane Checkouri, nouveau secrétaire, ont tenu une nouvelle fois à dénoncer les coupes « sombres » dans l’Éducation nationale pour la rentrée 2012-2013, mais surtout à montrer la « bonne santé » du syndicat qui occupe désormais une place importante dans le paysage syndical réunionnais.
Lors des dernières élections professionnelles, le syndicat Saiper a progressé en terme de représentativité au sein du premier degré. « En tout nous sommes plus de 500 enseignants syndiqués« , explique Stéphane Checkouri, secrétaire du Saiper. Le syndicat Saiper a été créé en 1995 avec seulement 20 adhérents, désormais en revendique plus de 500. « On représente environ 8% des enseignants, ce qui nous place dans la moyenne syndicale« , ajoute-t-il.
Cette « bonne santé » tient surtout de l’indépendance du syndicat. « On ne dépend pas du national. Mais surtout on ne dépend d’aucun parti politique, d’aucune subvention d’une quelconque mairie ou du rectorat« , tient à rappeler Didier Debals, membre du bureau. Pas seulement un syndicat, le Saiper essaie d’avoir « une analyse » poussée sur la société. « On ne s’occupe pas que de l’Education nationale, on évolue ailleurs« , souligne Stéphane Checkouri.
Le combat permanent que mène le Saiper avec l’ensemble de l’intersyndicale porte sur les « saignées » dans les effectifs de l’Éducation nationale. Une nouvelle « coupe » dénoncée par le syndicat. « En tout ce sont 156 postes qui vont être supprimés, dont 69 dans le premier degré« , explique-t-il. Une diminution des effectifs « dramatique » pour le syndicat d’autant plus qu’elle touche aux « maitres spécialisés« .
« Ils viennent en aide aux enfants en difficultés. En supprimant ces postes, les enseignants se retrouvent avec des classes où des enfants ne s’intègrent pas. Avant on avait recours aux maitres spécialisés, aujourd’hui on se débrouille tout seul mais on est dépassé« , explique Stéphane Checkouri. « On supprime bêtement les postes et on répartit la misère, c’est la nouvelle logique du rectorat« , lâche dépité Didier Debals.
Le Saiper continue de dénoncer les « coupes sombres » dans l’Éducation nationale et tente d’agrandir le nombre d’adhérents en s’intéressant désormais aux professeurs du second degré.