Exclusivement alimenté par les eaux de surface provenant du Pont du Diable, des Hirondelles et du Bras de la Plaine, Le Tampon à chaque sécheresse ou effondrement de falaise (comme se fut le cas en mars dernier avec la rupture de la canalisation des Hirondelles), éprouve de grandes difficultés à fournir en eau près de 80.000 habitants.
Ainsi, « par solidarité », a été décidé que Saint-Pierre, qualifiée de « ville soeur » par André Thien Ah Koon, vienne en aide au Tampon en cas de pénurie. Un « protocole relatif à la mise en oeuvre d’une solidarité active » a été signé en ce sens ce mercredi à 11h par les maires de ces deux communes. « A la différence du Tampon, Saint-Pierre bénéficie de la présence sur son territoire de plusieurs sources et nappes phréatiques qui lui permettent de sécuriser l’alimentation en eau potable », a rappelé Michel Fontaine.
« Nous avons jusqu’en 2014 fourni de l’eau au chemin Stéphane, aujourd’hui la situation s’est inversée », a ajouté André Thien Ah Koon qui entrevoit grandissant le développement de sa ville et ses besoins en eau.
La note réglée fifty fifty
Pour faire face à d’éventuels cas de pénurie, des travaux vont donc être engagés à court et moyen terme. Des bornes électromagnétiques d’approvisionnement en eau potable seront installées à l’intersection du chemin Stéphane et au giratoire des 400 pour que des camions puissent assurer un service minimum.
En secours, les Tamponnais pourront également bénéficier de refoulement de l’eau du réservoir de la ZA de Trois Mares, appartenant à Saint-Pierre, vers celui d’Epidor Hoarau. Suivra dans les années à venir une plateforme de refoulement depuis Mont-Vert les Bas jusqu ‘au Domaine Vidot pour enfin desservir Bérive.
Les frais de cette « solidarité active » seront partagés 50/50 par les deux collectivités pour les bornes de 20.000 euros. Pour le refoulement, le coût sera évalué en fonction des volumes.