« La CTG est avant tout une démarche politique qui se décline par des actions à mener sur un territoire« . C’est sous cet angle que le président du Conseil d’administration de la CAF, Eric Marguerite, a expliqué l’existence de la douzaine de partenariats validé avec les collectivités locales. En fin de matinée, c’est la municipalité de Saint-Pierre qui a rejoint le dispositif expérimental en présence d’acteurs du CCAS, des associations locales et de la Caf.
Les résultats d’un diagnostique partagé
Dédiée aux familles, la démarche validée ce 20 août devrait permettre à la commune une meilleure prise en compte des besoins sociaux grandissants sur son territoire. Des besoins évalués à travers un diagnostique partagé et pour lesquels des actions concrètes vont être engagées. L’objectif étant de « créer de nouvelles actions partagées par les familles saint-pierroises » précise Eric Marguerite, le président du Conseil d’administration de la Caf à la Réunion.
Ce diagnostique, véritable feuille de route pour les années à venir, a permis de confirmer ou de mettre à jour un certain nombre de problématiques. L’échec scolaire des jeunes d’abord avec un taux de chômage important associé à une population relativement jeune. Autre élément révélé par le diagnostique partagé, le « déficit de l’exercice de l’autorité parentale » ainsi qu’une progression des violences urbaines, des phénomènes d’errance, de toxicomanie ou encore d’exclusion. S’ajoutent à ces besoins, l’insalubrité de nombreuses habitations, un manque d’accompagnement des associations et une inadéquation entre l’offre et la demande en terme de gardes et d’activités de loisir.
Quatre missions et sept programmes d’action
Le maire de Saint-Pierre le confiait volontiers : « Il sera difficile de répondre à toutes les demandes de la population » avec un nombre de cas sociaux en constante progression. Pour autant, ces problématiques devraient trouver une réponse adaptée et appuyée par des enjeux financiers importants. Pour ce faire, 14.811.778 millions d’euros ont été injectés après avoir été répartis entre la CAF (7.025.773 €), la mairie (5.526.310 €) et d’autres instances (2.259.695 €).
Quatre missions prioritaires devraient ainsi voir le jour sous la coordination de Marie-Laurence Courtois. Dans un premier temps, la CTG s’attachera à aider les familles à concilier vie professionnelle, familiale et sociale. Entendez, la poursuite d’une offre diversifiée à destination de la petite enfance avec plusieurs structures parmi lesquelles deux nouvelles micro-crèches et un jardin d’éveil. Les enfants et les jeunes adultes étant également concernés par cette offre.
Le partenariat signé ce vendredi prévoit également de soutenir la fonction parentale et d’accompagner une douzaine d’associations sur le terrain. Le tout en pérennisant l’accès aux prestations sociales familiales.
Quant à la question du logement et du cadre de vie, elle sera bien intégrée au programme d’actions de la convention avec une politique d’auto-réhabilitation appuyée par la Fondation Abbé Pierre, une remise en décence des logements parmi lesquels des logements insalubres. Des animations locales et un centre social devraient voir le jour dans ce sens.