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Saint-Pierre : Les salariés de la Société de production des huiles de Bourbon en grève

La grande majorité des salariés de la Société de production des huiles de Bourbon (SPHB), située dans la Zone industrielle n°2 à Saint-Pierre, est en grève illimitée depuis le 31 août. Parmi les motifs de mécontentement, le délégué syndical de la CFDT, Jacques Moutou, relève le gel des salaires mais aussi le versement de différentes primes et une augmentation. Une nouvelle réunion de négociation a été programmée cet après-midi.

Ecrit par Ludovic Robert – le mercredi 02 septembre 2009 à 12H45

Les employés de la Société de production des huiles de Bourbon sont en grève illimitée depuis ce lundi, 6 heures. Appartenant au Groupe Marbour, la SPHB produit différentes marques d’huile en vente sur les étals des supermarchés. Mais depuis le début de la semaine, la production est au point mort. Souhaitant reprendre rapidement le travail, la trentaine de salariés exige l’application de plusieurs revendications relatives à une augmentation et au versement de plusieurs primes.

Opposés au gel des salaires bruts, les salariés demandent une augmentation rétroactive de 7% pour les mois travaillés depuis le 1er janvier 2009. Plusieurs primes composent aussi la plate-forme de revendication rédigée par le délégué du personnel et représentant de la CFDT, Jacques Moutou.
Il s’agit d’une prime d’intéressement répartie avec équité entre les salariés, d’une prime exceptionnelle sur le bénéfice réalisé en 2008 et une prime rétroactive sur les tickets restaurants sur cinq années. Prime qui aurait été uniquement versée à une minorité d’employés selon les grévistes : « Nous voulons que tout le monde reprenne le travail et que l’on puisse trouver rapidement un accord mais que l’on nous donne ce que l’on nous doit » explique Jacques Moutou.

Ayant l’impression que la direction souhaite réduire la voilure, les salariés concernés ne décolèrent pas et attendent de nouvelles discussions.

Vers des licenciements pour « motif économique » ?

Par ailleurs, des licenciements pourraient bien intervenir dans le cadre d’un plan de restructuration. En effet, le représentant de la CFDT indique avoir reçu un document sur d’éventuels licenciements : « Lundi soir, le directeur est venu à notre rencontre et il nous a proposé que des personnes en fin de carrière puissent partir d’elles-mêmes, ce à quoi nous lui avons répondu par la négative. Hier matin, il nous a transmis un document nous signifiant un projet de licenciement pour huit salariés, pour motif économique. Si c’est pour licencier huit salariés alors il faudra licencier tout le monde… »

Voici ce que dit le texte transmis par le président directeur général de la SPHB, Marc Gautheron : « Nous vous prions de bien vouloir assister à la réunion des délégués du personnel qui se tiendra le lundi 14 septembre 2009 à 9h00 dans le bureau de la Direction, afin de vous consulter sur le projet de licenciement pour motif économique de 8 salariés« .

Afin de se concerter, les salariés accompagnés de leur délégué du personnel devraient rencontrer le Président de la SPHB, Marc Gautheron, dans l’après-midi, pour une quatrième réunion de négociations. Pour ce dernier, la porte des négociations est toujours ouverte et le dialogue se poursuit : « L’entreprise traverse actuellement une période difficile puisque sur le premier semestre 2009, nous avons accumulé des pertes équivalentes aux pertes enregistrées sur toute l’année 2008. (…). Par ailleurs, l’application de la prime COSPAR nous pose des problèmes vis-à-vis du versement d’autres primes comme la prime d’intéressement. Pour cette prime, plusieurs critères avaient été rédigés comme la bonne santé financière de l’entreprise ce qui n’est pas le cas actuellement. »

Concernant le projet de restructuration de l’entreprise et les éventuels licenciements qui pourraient intervenir dans l’avenir, le chef d’entreprise reste serein et tient à rassurer ses employés : « Le dialogue reste de mise. J’ai rencontré mes salariés à quatre reprises depuis lundi et je dois m’entretenir avec eux cet après-midi. Je comprend leurs inquiétudes mais il y a beaucoup de facteurs qui restent très contraignants. Mais je tiens a rappeler que la porte des discussions et des négociations n’est pas fermée. Ceci étant, le retour au travail devrait se faire au plus vite pour que la SPHB ne souffre pas d’avantage. La situation peut être débloquée rapidement…« 

 

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