Parmi les affaires qui ne passent pas auprès de l’opposition PLR, figure l’augmentation des tarifs des marchés forains pour les usagers. « Le maire va demander à sa majorité de faire voter une hausse de 12,5% », s’indigne Emmanuel Séraphin, dénonçant un véritable « racket » ayant pour finalité de « boucher les trous » des caisses. « Il est déjà plus cher que celui des autres communes, et ça va empirer. Il sera 36% plus cher qu’à Saint-Pierre et 57% de plus qu’à Saint-Denis ».
L’élu reproche, de plus, un choix fait sans concertation avec les intéressés et regrette qu’aucune nouvelle amélioration ni nouveau service ne soient apportés en contrepartie. Pour lui, c’est aussi le tourisme qui est mis à mal. « C’est un des lieux les plus fréquentés, mais à force de vouloir en tirer profit, le risque est de casser le dynamisme ».
Mais là n’est pas le seul motif de la colère. La politique culturelle, ou plutôt l’absence de politique culturelle du premier magistrat est pointée du doigt. « Il y a une volonté de stopper le développement de l’école intercommunale de musique. C’est un nouveau coup dur », juge-t-il, avant de reprocher une « ambiance de restrictions ». « Les Saint-Paulois paient les ententes électoralistes entre la Région et la commune », dénonce-t-il, avançant un deal « l’achat de la médiathèque Cimendef’ contre ‘participation dans une SPL (Société publique locale, ndlr) pour masquer sa fragilité’ « . L’ancien adjoint d’Huguette Bello se désole également du sort de la Poudrière, qui avait été rénovée sous l’ancienne mandature mais « revient à l’état d’errance ».
« La commune rogne de plus en plus sur les subventions octroyées aux crèches »
Le cas de l’hôtel Laçay fait également grincer des dents. « Le patrimoine de la commune se privatise », regrette-t-il, alors que les élus devront se prononcer demain sur l’octroi d’un bail de construction à une entreprise pour qu’elle en fasse un restaurant italien. « Un projet existait pour cet hôtel sous l’ancienne mandature : en faire une antenne de l’office de tourisme avec un espace d’exposition pour les artistes, un espace de découverte, une boutique et un espace billetterie pour les activités liées au débarcadère, qui a également été abandonné ».
Après le « sabordage de la culture » et « la mise sur la paille du club de sport » qu’il souligne au passage, Emmanuel Séraphin reproche en outre à Joseph Sinimalé de mettre en péril les structures de la petite enfance : « La commune rogne de plus en plus sur les subventions octroyées aux crèches ». Et l’ancien adjoint d’évoquer le cas de la SPL Ti Baba, reprochant aux élus leur attitude sur ce dossier. « Ils ont délibérément laissé mourir un conflit qui a coûté 13 jours de grève à ses salariés ».