« Un travail en catimini« , ce sont les termes employés par Jean-Pierre Lallemand pour dénoncer ce qu’il considère comme des irrégularités internes à la municipalité de Saint-Louis. A la veille de la tenue d’un conseil municipal qui s’annonce houleux et où seront votés les taux des impôts locaux pour 2010, le Syndicat autonome de la fonction publique réaffirme son engagement, qui se décline présentement en trois axes.
« Nous sommes en opposition totale à ce projet«
Premier point abordé, le plan de redressement budgétaire communal. Selon Jean-Pierre Lallemand et Wilson Adras, ce document dont les grandes lignes seront présentées ce jeudi va à l’encontre du personnel communal. En réponse aux recommandations répétées de la Cour régionale des comptes concernant un nombre trop élevé d’employés communaux, 2.900 selon la mairie, il est prévu de ne pas renouveler 230 contrats à durée déterminée.
Face au déficit budgétaire en fonctionnement, une des solutions principales consisterait à réduire la masse salariale et à augmenter les recettes de la collectivité, ce qui pose pourtant problème au syndicat qui en appelle au préfet et à la mobilisation du personnel communal. « Nous sommes en opposition totale à ce projet (…). On en a assez de voir que les employés communaux sont toujours les premières victimes. Qu’en sera t-il de l’impact social sur les familles concernées ? » s’interroge Jean-Pierre Lallemand avant d’ajouter que « ce qui se passe à Saint-Louis est caractéristique des pratiques des maires à la Réunion : utiliser les employés communaux à des fins électorales. Nous demandons au préfet de contrôler très minutieusement toute initiative illégale entreprise par Claude Hoarau et son équipe« .
5% des salaires et de temps de travail en moins
La réduction envisagée de 5% des salaires de l’ensemble du personnel communal est également un motif d’insatisfaction pour le syndicat. « Nous allons attendre de voir ce qu’il se passe ce soir avant d’agir » souligne Wilson Adras, délégué du SAFPTR à Saint-Louis.
Pour autant, cette réduction ne devrait pas voir le jour sans une réduction parallèle du temps de travail de ces mêmes employés selon le directeur général des services, Jacques Doffenies. Décision qui devrait d’ailleurs être exposée devant le Comité technique paritaire (CTP) et la Commission administrative paritaire (CAP) avant un vote.
Autre grief retenu par la SAFPTR, le maire de Saint-Louis aurait pris l’initiative, sans consulter le Comité Technique Paritaire, de ne plus rembourser la part communale pour les indemnités journalières des congés maladie : « Nous intenterons prochainement une action en justice » lance Jean-Pierre Lallemand.
Restait alors aux membres présents de faire le point sur les ATSEM qui, pour partie, auraient été rétrogradés en adjoints techniques non titulaires. Des ATSEM pour lesquels plusieurs dossiers ont déjà été déposés au Tribunal administratif de Saint-Denis.
Affaire à suivre.