Revenir à la rubrique : Social

Saint-Louis: « Autant leur dire qu’il n’y a plus de boulot ! »

Ce n’était pas la meilleure pub 24 heures avant leur braderie. Les commerçants saint-louisiens situés dans le carré Hôtel de ville, Eglise et Avenue principale ont baissé rideau hier. Certains ont résisté aux intimations des manifestants.   « Ils nous privent d’une journée de travail », enrage un commerçant installé là depuis 1986, mais saint-lousien depuis 78 […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 05 juin 2015 à 07H10

Ce n’était pas la meilleure pub 24 heures avant leur braderie. Les commerçants saint-louisiens situés dans le carré Hôtel de ville, Eglise et Avenue principale ont baissé rideau hier. Certains ont résisté aux intimations des manifestants.
 
« Ils nous privent d’une journée de travail », enrage un commerçant installé là depuis 1986, mais saint-lousien depuis 78 sous une autre enseigne. « On a payé aujourd’hui les vendeuses dans le vide. On reste ouvert, c’est un petit risque mais on devait préparer la braderie. Mais aujourd’hui, le chiffre d’affaires est mort ! »
 
Anonymement, ce gérant de boutique reporte son agacement vis-à-vis de l’action publique. « On ne voit aucun élu. Personne ne veut recevoir les jeunes (entretien réalisé à 14h, ndlr) ». Le commerçant pointe les responsabilités des candidats lors des campagnes. « Le problème c’est qu’on leur promet des choses qu’ils ne sont même pas capables de donner alors pourquoi promettre ? Autant leur dire qu’il n’y a plus de boulot ! »
 
Les critiques du commerçant vont aussi à l’endroit des « gros salaires de titulaires en mairie – qui ne sont pas de Saint-Louis – et payés à ne rien faire », selon ses déclarations. Les mots sont durs. A la hauteur de la désillusion qui l’empare lorsqu’il jette un œil sur son fond de commerce.
 
« Aucun repreneur n’en voudrait »

« Même si on met à vendre, je ne pense pas qu’il y ait des repreneurs. D’après ce que les gens entendent sur Saint-Louis, c’est impossible. Moi-même j’ai beaucoup de gens de ma famille qui veulent déménager avec l’augmentation encore des impôts locaux. Et payer des impôts pour quoi ? Depuis que la municipalité est en place, y a que deux chemins, celui de l’entrée de ville Bel air et celui de Roches maigres, qui ont été refaits. C’est le seul truc que je vois. Y’a aucun projet, en tout cas je n’en entends pas parler. » 
 
L’attractivité du centre ville… Peine perdue. « L’association des commerçants n’existe pas ! Elle avait donné l’idée à la mairie d’utiliser une partie de la taxe que verse les commerçants pour faire des campagnes de promotion lors des événements comme les soldes, la braderie, les fêtes de fin d’année, etc…mais même cette recette la mairie veut se la garder pour elle tellement la ville est déficitaire. Avez-vous vu une pub dans les médias pour annoncer la braderie de demain (aujourd’hui) ? Personne ne sait ! »
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

L’avenir du Quotidien de La Réunion entre les mains du tribunal de commerce

Alfred Chane-Pane et Henri Nijdam ont défendu leur projet respectif de reprise du Quotidien, mercredi après-midi à la barre du tribunal de commerce de Saint-Denis. Le premier a fait valoir le fait qu’il détenait une imprimerie ultra-moderne, tandis que le second a rehaussé son compte courant d’associés à 1,5 million d’euros. Le délibéré interviendra le 3 avril.

Des personnels des Foyers départementaux de l’enfance alertent sur leurs conditions de travail

Des agents des Foyers d’accueil départementaux ont fait grève ce vendredi matin pour dénoncer un déficit structurel de personnels et de moyens ne leur permettant pas d’assurer l’encadrement des enfants placés dont ils ont la charge. Le syndicat FO réclame par ailleurs l’application du statut de la fonction publique hospitalière dans l’avancement des agents et dénonce le recours jugé trop fréquent aux contractuels et aux intérimaires.

Le service public en grève pour les salaires ce matin

L’intersyndicale CFDT – CFE CGC – CGTR – FO – FSU – SAIPER – Solidaires – UNSA a organisé ce mardi une manifestation des agents et contractuels du service public et de la territoriale à Saint-Denis et Saint-Pierre. Après les importantes mobilisations contre la réforme des retraites, l’interrogation sur la capacité à reprendre le combat demeure.

Le Bouclier Qualité Prix intègre maintenant des pièces automobiles

Le Bouclier Qualité Prix 2024 a été dévoilé ce lundi en préfecture. Le préfet annonce l’ajout d’une prestation et de quatre pièces automobiles. Pour les produits de consommation courante, les services de l’Etat ont pu figer les prix malgré l’inflation. Un exploit qui risque de ne pas être réédité l’année prochaine.