Michel Lagourgue, le candidat de l’UDI pour les municipales de Saint-Denis, a réuni ce matin son comité de soutien dans les locaux de la Droite Sociale, rue du Général de Gaulle.
Une manière de lancer officiellement sa campagne devant environ 150 militants, qui l’ont vivement acclamé aux cris de « Michel, Michel, Michel« . Porté par l’ambiance, Michel Lagourgue a prononcé un discours qu’il voulait incisif.
« Je serai maire à plein temps jusqu’en 2020 »
Il a pris l’engagement de ne pas briguer « d’autres fonctions politiques » s’il était l’heureux élu en mars prochain. « Je serai maire à temps plein jusqu’en 2020« , a-t-il promis. Il a par ailleurs affirmé qu’il serait « candidat jusqu’au bout« , alors que les différents candidats possibles ou déclarés de la droite et du centre travaillent à mettre en place une union pour affronter en front uni Gilbert Annette.
Mais le candidat centriste n’y voit pas de contradiction : « Il est absolument important d’affirmer notre volonté d’y aller. J’ai participé à ces réunions, à celles où on a bien voulu m’inviter, et j’en ai déduis que j’étais le meilleur candidat pour Saint-Denis« . Le conseiller régional se voit en « élu de proximité » et compte pour cela s’appuyer notamment mais refuse de faire de fausses promesses : « Je ne pourrai pas donner du travail à tout le monde« , a-t-il expliqué aux militants présents.
Concernant la distribution des contrats aidés, prérogative du maire, Michel Lagourgue a sans doute fait sa première proposition en tant que candidat aux municipales. Il souhaite, s’il est élu, « mettre en place une commission indépendante composée d’élus de la majorité, de l’opposition et de syndicats« , pour que soient distribués lesdits contrats aidés. « Il ne faut pas que le maire choisisse directement« , a-t-il insisté.
Auprès des agents de la collectivité, il s’est engagé à « maintenir la prime du 13ème mois » et à « appliquer la loi sur les titularisations« , critiquant au passage le maire actuel, Gilbert Annette, qu’il accuse « de ne pas avoir tenu sa promesse« . Le bilan du maire PS, Michel Lagourgue, l’a évoqué et égratiné. Pour le candidat du parti de Jean-Louis Borloo, il « est mauvais » et note que « par panique« , la municipalité « se met à travailler à un an des municipales« . S’il ne souhaite pas détailler son programme, le candidat de l’UDI affirme « avoir une vision globale de Saint-Denis » et vouloir « redonner de l’espoir aux Dionysiens, et aux jeunes en particulier« .
« Si sondage il doit y avoir, il ne sera valide pour moi que s’il est en septembre«
Michel Lagourgue, en réunissant ses militants, tente ainsi de montrer aux autres candidats de la droite et du centre (René-Paul Victoria, Jean-Jacques Morel, Gino Ponin Ballom, Didier Robert ?…) qu’il faudra compter avec lui. Et un sondage pour départager le meilleur d’entre eux ne paraît pas l’effrayer :
« Je ne sais pas si c’est la meilleure chose mais en tous cas ça permettra d’avoir une idée des rapports de force à un moment donné. Il me parait utile que chacun puisse faire valoir ses idées et commencer une campagne, donc si sondage il doit y avoir, il ne sera valide pour moi que s’il est en septembre« , prévient-il.
Il se montre donc opposé à la mis en place d’un sondage départageant les candidats dès le mois de juin. Quoi qu’il en soit, Michel Lagourgue est sûr de son fait : « Vous allez voir que ce sondage laissera apparaître que je suis le plus fédérateur », conlut-il.