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Saint-Benoit a son Pôle Bois…

Quinze hectares bruts, 116.000 m2 aménagés : la zone industrielle n°3 de Bras-Fusil devrait faire la part belle au bois local et ainsi dynamiser l'économie de l'Est. Au sein de ce pôle, une scierie très moderne livrée en décembre 2007 et opérationnelle depuis 2008 fait l'affaire des artisans et des particuliers...

Ecrit par Ludovic Robert – le jeudi 26 février 2009 à 15H00

Le travail du bois de tamarins des hauts (Acacia heterophylla) et du cryptoméria (cryptomeria japonica) ne sera plus réservé au Nord (Providence) ou à l’Ouest. Désormais, la ville de Saint-Benoit a sa propre zone d’activité dédiée à ce matériau : le Pôle Bois…

Financée par la Région et l’Europe, la zone d’activité des Plaines devrait avoir un bel avenir pour les entreprises gravitant autour du travail du bois. A l’origine, l’objectif était de rééquilibrer économiquement l’Est, de créer une véritable filière bois et de regrouper les acteurs de la filière sur un même site.

Pour le président de la Cirest, Philippe Leconstant (Photo en bas et à droite), c’est la « volonté d’accueillir des entreprises développant leur activité autour de la transformation du bois et une opportunité de 200 emplois créés » qui a débouché sur ce pôle. Héritier d’une situation financière « problématique » à la Cirest, Philippe Leconstant ne cache pas son enthousiasme quant aux recettes et aux emplois générés par ce nouveau pôle.

 

Située à l’intersection de la RN2 et de la RN3, cette nouvelle zone d’activité, d’une surface de 15 hectares a été divisée en 33 parcelles. Une 1ère tranche de 7,5 hectares accueille la scierie de l’ONF tandis qu’une seconde tranche a été aménagée en 20 parcelles. Dédiée à d’autres activités que le bois, cette seconde tranche concentrera plusieurs entreprises spécialisées dans les productions de savons, de charpentes et même de piscines. Seul bémol, certaines entreprises qui ont subi les effets directs de la crise actuelle ont décidé de ne plus s’installer dans cette zone, faute de finances.

Plusieurs entreprises vont rapidement s’installer comme le Groupe Ravate qui orientera ses activités autour du séchage du bois. C’est donc toute une filière qui devrait profiter d’un outil moderne dans la micro-région Est.

 

Au coeur de la scierie

Pour Régis De Palmas, le président de la société anonyme Sciages de Bourbon, cette « scierie était un pari osé« . Dirigée par Rémi Cazeaux, cette nouvelle scierie propose désormais du bois de cryptoméria et de tamarin de qualité pour tous les usages. Traitant à peu près 10.000 m3 de bois par an, cette scierie travaille  des bois en provenance de toute l’île (Bélouve, Cilaos, …). C’est l’ONF (Office national des forêts) qui gère le bois. En cas de cyclone, la scierie est amenée à tourner à plein régime, ce que souhaite Rémi Cazeaux.

Les artisans et même les particuliers pourront commander le débit de bois souhaité. C’est donc du bois sur-mesure qui est proposé et ce, à des coûts dérisoires. Tournée vers le développement durable, les déchets et autres chutes de la scierie sont retravaillés par l’entreprise Copeaux Bois qui transforme alors ces déchets en litière pour les animaux. Rien ne se perd…

 

Faut-il rappeler que le bois de cryptoméria est un bois noble de la famille des résineux ? Présent aux Açores, en Chine, au Japon et à la Réunion, le cryptoméria reste très résistant et très adapté au climat local. Le tamarin des hauts permet, par exemple, de réaliser des parquets et/ou des bardeaux de qualité et de privilégier les bois locaux plutôt que les traditionnels pins et autres chênes.

Scierie, traitement, séchage, recyclage des déchets du bois : le bois réunionnais a un bel avenir et son nouvel écrin dans l’Est est là pour en témoigner…

 

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