Sabrina Etangsale, fer de lance de l’association « Femmes du Sud en action » et militante de Cyrille Hamilcaro, s’est récemment exprimée dans le Quotidien à propos d’une plainte qu’elle a déposée auprès du procureur de la République du TGI de Saint-Pierre. Une copie qui a, par ailleurs, été transmise au sous-préfet de Saint-Pierre, Alain Gérard, et à la Direction régionale des droits de la femme.
Cette plainte, déposée à l’encontre du maire de Saint-Louis, Claude Hoarau, et de son collaborateur de Cabinet, Joseph Coupaye, a pour but de mettre à jour un « trafic d’influence, une tentative de corruption et des menaces« .
La réponse de Sabrina Etangsale à Claude Hoarau
Face à ces accusations de la militante pour la cause féminine, le maire du parti communiste réunionnais avait indiqué, toujours dans les colonnes du Quotidien, que son « collaborateur prendrait ses responsabilités » et que ces accusations n’étaient que des actes de déstabilisation politique.
Face à ce constat, Sabrina Etangsale s’exprime à nouveau : « Claude Hoarau (…) essaie, par des propos mensongers et insultants, d’inverser les responsabilités en tentant de faire croire que je serais à l’origine d’un quelconque pacte de corruption. Nul doute qu’il essaiera d’arranger la vérité à sa manière, avec des subordonnés qui vont déclarer tout et n’importe quoi. Je m’attends encore à ce que je subisse des attaques personnelles, tant physiques que par des rumeurs malfaisantes. (…). Je constate que ni le maire ni son collaborateur n’ont daigné annoncer qu’ils portaient plainte pour diffamation.
Aussi, je persiste dans ma dénonciation d’actes anti-démocratiques et d’avilissement des personnes. Comment le maire de Saint-Louis peut-il se dédouaner et n’imputer des responsabilités qu’a son collaborateur de cabinet ? Il est le chef, donc le commanditaire. (…).
Monsieur Coupaye n’est pas le cerveau de ces pratiques de corruption : il n’en est qu’un simple exécutant. Dans le cas contraire, monsieur Hoarau peut-il expliquer pourquoi mon dossier, comme tous ceux qui ont concerné des opposants, a été traité par sa belle-sœur, madame Nathalie Rangama, qui n’est pas directrice ou chef de service des ressources humaines ? Comme je l’ai dit dans ma plainte adressée au Procureur de la République, je tiens à préciser que ma position est personnelle. »
Un recrutement sous conditions ?
La présidente de « Femmes du Sud en action » ajoute qu’à travers cette plainte, accompagnée d’enregistrements audios, la lumière sera faite sur les accusations portées contre Claude Hoarau et à Joseph Coupaye. Il s’agit des pressions et du trafic d’influence subies par l’association « Femmes du Sud en action » et du « trafic d’influence et tentative de corruption en utilisant de l’argent public« .
Sur ce point, la plaignante dénonce les conditions du recrutement que lui proposait Joseph Coupaye en tant qu’adjoint administratif territorial : « Les conditions du recrutement étaient les suivantes : Ne plus soutenir M. Hamilcaro et m’éloigner des militants, refaire une assemblée générale de l’association afin d’exclure du bureau toute personne susceptible de soutenir M. Hamilcaro et ne plus soutenir les employées communales si elles ne rejoignent pas l’équipe majoritaire. »
A quelques jours de la décision finale du Conseil d’Etat concernant une possible annulation du scrutin des municipales de 2008, l’atmosphère saint-louisienne ne semble pas s’améliorer. Une atmosphère que la décision du Conseil d’Etat risque fort d’influencer dans les mois à venir…