Huguette Bello, députée-maire de la Réunion : « Voilà une entreprise américaine qui fait plus de 17 milliards de chiffre d’affaires répartis partout dans le monde, qui est à la Réunion une entreprise rentable, et qui licencie 33 personnes. Et vous avez ensuite parmi les dégâts collatéraux les sous-traitants, trois emplois devraient aussi partir. Cette entreprise, ses voyants sont au vert. C’est facile de dire que les ouvriers doivent faire des propositions, mais qu’est-ce qu’ils peuvent faire si on leur dit d’aller à Compiègne ou ailleurs… Nous (les élus, ndlr) nous allons interpeller qui de droit. »
Jocelyn Rivière, délégué CGTR SIB : « On ne sait pas quelle destination ils nous proposent mais ça peut être n’importe où. Mettez-vous à notre place. On a tout ce qu’il faut ici, on a notre famille ici. Du jour au lendemain on nous dit d’aller travailler en métropole, on ne peut pas accepter ça. En plus on se retrouve quasiment tous à un âge avancé. Se retrouver en métropole : non ! On a eu le DHR hier depuis Paris qui nous disait : je vous conseille de négocier car vous êtes en face d’un mammouth. Voilà pourquoi on s’appuie aussi sur les élus. Tout seul, qu’est-ce qu’on pourrait faire ? La sous-préfète est à l’écoute. Elle attend la réunion de demain pour pouvoir demander des comptes à la société. Pour nous, Colgate/Palmolive c’est notre bébé depuis 1978. C’est toujours une entreprise florissante quand on regarde les chiffres, on n’a pas de doute là-dessus. Nous ce qu’on veut, c’est garder notre site, garder notre travail.
Philippe Duverger, délégué du personnel CGTR : « Aujourd’hui, c’est une entreprise financièrement stable. L’actionnaire trouve peut-être qu’il ne gagne pas assez. Alors pour une question de rentabilité, on préfère fermer le site. Nous on ne veut pas disparaître du site. Nous voulons que l’emploi soit maintenu, quelle que soit la piste qu’ils ouvriront demain.
Thierry Robert, député-maire de la Réunion : « A l’issue de la réunion de demain, il sera grand temps de saisir le ministre du redressement productif pour lui dire de demander des comptes à cette société car il faut rappeler quelque chose d’important: Ce n’est pas une question de perdre de l’argent pour cette société là, c’est qu’ils ne gagnent pas suffisamment ! Une société qui perd de l’argent, qui est en difficulté, on peut comprendre, je suis moi-même chef d’entreprise, je ne peux pas faire de langue de bois à ce sujet, mais ils ne gagnent pas suffisamment d’argent par rapport au niveau que leur a imposé la société mère. Ensuite, quand on leur dit que ça serait quand même pas mal que les ouvriers puissent peut être reprendre avec des investisseurs, là ils disent : « non, non, non ! Il est hors de question de reprendre quoi que ce soit ». Là c’est moi qui tire une conclusion : s’ils rapatrient leur activité à Compiègne, ils vont continuer d’exporter vers la Réunion alors que si les ouvriers mettent une structure localement, ils vont perdre le marché donc tout ça n’est pas normal ».
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[Plan social à la SIB Colgate/Palmolive, 32 salariés réunionnais sur le carreau]urlblank:http://www.zinfos974.com/Plan-social-a-la-SIB-Colgate-Palmolive-32-salaries-reunionnais-sur-le-carreau_a64488.html