En fin de matinée devait se tenir un conseil d’administration devant valider l’entrée en fonction du tout nouveau directeur général de la SHLMR, Jean-François Moser.
Selon nos informations, le conseil d’administration de la Société d’Habitations à Loyer Modéré de la Réunion qui se tenait à 11h a été expéditif. La séance aurait été levée par son président Jean Chatel sans qu’aucune décision ne soit prise, dont celle très attendue de la nomination de Jean-François Moser à la Direction générale. Selon nos sources, c’est l’intervention de membres contestant le très critiqué recrutement de Jean-François Moser qui a bloqué la réunion de travail.
Jean-François Moser devait succéder à Véronique Ozil-Douyère, débarquée de la direction en avril dernier, et ce malgré de bons résultats. En interne, le salaire de la nouvelle recrue a fait tiquer, au point que ce malaise se répande dans la presse ces derniers jours. Syndicats et actionnaires reprochaient à Jean-François Moser une prétention salariale démesurée, surtout dans le contexte actuel. Un salaire à près de 16.000 euros a été évoqué. "S’il doit être payé en fonction de ses diplômes et de ses expériences, son salaire aurait au moins dû être celui appliqué à l’ancienne directrice, le temps pour lui de faire ses preuves", affirme un proche de la SHLMR.
D’autres sources évoquent quant à elles leur scepticisme sur l’intérêt pour un professionnel qui a fait ses preuves aux Sucreries de Bois-Rouge, notamment, de s’impliquer dans le logement social.
La SHLMR est l’un des principaux bailleurs sociaux et promoteurs des DOM avec un patrimoine de plus de 19.600 logements répartis sur 23 communes. Au 1er janvier 2011, la SHLMR représentait environ 36% du marché local de l’habitat social, ce qui la positionne comme un acteur essentiel de la construction des villes réunionnaises
Le conseil d’administration du bailleur social compte parmi ses actionnaires des entités de poids que sont de nombreuses communes de l’île, des banques (la Caisse d’Epargne, la Banque de la Réunion), ou encore le Conseil général. Sollicitée dans l’après-midi, la direction de la SHLMR n’a pas donné suite à notre demande.