Si la mobilisation des professeurs a été plus faible qu’attendue, (le rectorat a indiqué que 14,50% de personnels enseignants du premier degré ont participé au mouvement ainsi que 1,67% de personnels enseignants du second degré et 0,67% d’autres personnels du second degré, soit un taux général de 5,93%), elle s’est par contre bien faite sentir dans les couloirs de la mairie de Saint-Denis en fin d’après-midi.
L’intersyndicale de l’Education nationale (CGTR Educ’action, Saiper-Pas 974, FNCE-FP-FO, Sud Education, SNE, Scenrac-CFTC) et le collectif des écoles de Saint-Denis 2 ont été reçus par Gilbert Annette aux alentours de 16h. Le maire de Saint-Denis a en effet accepté d’expérimenter la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée scolaire de septembre 2013 pour la circonscription 2 de Saint-Denis.
Le hall de la mairie occupé par les enseignants
Les syndicats et les représentants du collectif lui ont donc demandé de reporter sa décision à 2014 mais ce sont opposés à un net refus de Gilbert Annette. « Ils nous a dit qu’il a mené cette expérimentation à la demande du recteur. Et que du coup, ça se fera. Il a eu une attitude très ferme… On est très déçus« , souligne Carole Guisiou, la représentante du collectif., qui explique que « pourtant, l’ensemble des équipes pédagogiques est opposé à cette expérimentation« .
Une vingtaine de représentants syndicaux et des enseignants de Saint-Denis ont alors pris la décision d’occuper le hall de la mairie jusqu’à ce qu’ils obtiennent un rendez-vous avec le recteur. Un représentant du rectorat est venu jusqu’à eux et leur a proposé un rendez-vous à 8h au rectorat demain, en présence de Thierry Terret. Une fois un accord sur le rendez-vous obtenu, la vingtaine d’occupants a quitté les lieux vers 18h.
Une délégation de syndicats et de représentants du collectif sera donc reçue à 8h au rectorat, afin de demander le retrait de l’expérimentation de la réforme dans la circonscription de Saint-Denis. Rappelons que de manière plus générale, l’intersyndicale demande le retrait du décret sur les rythmes scolaires et la révision du projet de refondation de l’école.