Revenir à la rubrique : Société

Risques au travail : Les entreprises réunionnaises mauvaises élèves

Les accidents du travail et les maladies professionnelles sont une réalité quotidienne à la Réunion comme en métropole. Une problématique qui peut coûter cher au chef d'entreprise puis à la collectivité si aucune mesure préventive n'est prise. A la Réunion, seules environ 40% des entreprises ont pris à bras-le-corps cette thématique de la prévention des risques.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 25 août 2011 à 16H41

 

Chefs d’entreprises : connaissez-vous le "document unique" ? Il est impossible pour tout gérant bien informé d’avoir échappé à cette obligation faite au chef d’entreprise d’évaluer, dans son entreprise, les risques inhérents à son activité.

Très concrètement, les risques professionnels doivent tous figurer dans un "document unique" qui doit se traduire, dans le meilleur des cas, par la mise en place d’outils ou de dispositifs pour protéger l’activité des salariés. On pense notamment à des tâches répétitives qui sollicitent toujours le même bras ou la même partie du corps. L’une des réponses immédiate peut être la réalisation d’un poste de travail plus ergonomique, voire de l’appel à une mécanisation.

Des gestes répétitifs qui engendrent des traumatismes osseux sur le long terme et porte un coût sérieux à l’entreprise. Outre les défections du personnel qu’il faut remplacer, un accident du travail dans une entreprise est aussi une mauvaise pub pour celle-ci.  

Les TPE plus réticentes par manque de moyens

C’est pour informer un public de professionnels encore plus large que la CGSS a tenu ce 25 août une matinée informative. A Saint-Gilles, ils étaient une soixantaine de chefs d’entreprises à avoir pris la mesure de leur responsabilité.  

"Il y a autant de responsables issus des TPE/PME que des grandes sociétés", analyse Xavier Farel, ingénieur conseil au service prévention des risques de la CGSS. Une réalité s’impose tout de même : les grandes entreprises semblent intégrer plus facilement ces contraintes du droit du travail qui découlent elles-mêmes largement des directives européennes. Une différence qui trouve sa source dans la trésorerie plus resserrée des petites entreprises.

En parlant de réglementation, le "document unique" impose aux entreprises de se doter d’un système d’évaluation des risques dans le travail. Ce document permet d’identifier les dangers, de maîtriser les risques et ainsi d’éviter la survenue d’accidents de travail et de maladies professionnelles. Un document rendu obligatoire depuis 2001 mais que beaucoup d’entreprises n’appliquent pas encore.

"La prévention n’est pas un coût mais un investissement"

"A la Réunion, c’est environ 40% des entreprises qui ont mis en place cette évaluation", précise Xavier Farel. Mais cette réalité peu flatteuse ne s’arrête pas là. Encore faut-il que le document ai été réalisé "dans un but d’amélioration" et non de simple bonne conscience. La bonne application de ce document unique dans les murs de l’entreprise, Xavier Farel estime qu’elle est très souvent suspendue "au bon climat social existant" dans la boîte.

Pourtant, la prévention coûte parfois moins cher que de payer les dégâts. "La prévention n’est pas un coût mais un investissement", résume l’ingénieur conseil de la Sécurité Sociale. La CGSS estime de trois à cinq fois supérieur le coût engendré par un accident du travail dans une entreprise n’ayant pas pris ces dispositions préventives.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Pas de remise gracieuse pour les 477.885 euros réclamés à l’ancien comptable public de la Région

L’affaire a semé le trouble chez les élus de la Région, ce jeudi matin. Alors que la majorité régionale avait choisi de s’abstenir, deux seules voix de l’opposition ont suffi pour faire échec à la demande de remise gracieuse de l’ancien payeur régional Ahmed Abdallah. Le frère de l’ancien DGS de la Région Mohamed Ahmed devra donc bien s’acquitter de la somme de 477.885 euros réclamée par la Cour des comptes.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.

«  La disparition d’Air Austral constituerait une perte sèche pour l’économie réunionnaise à hauteur de 100 millions d’euros »

L’assemblée plénière de la Région, réunie en petit comité ce jeudi matin, a voté à l’unanimité un prêt d’un montant maximal de 5 millions d’euros à la compagnie Air Austral, qui fait face à d’importantes difficultés de trésorerie. Le conseiller de la majorité Wilfrid Bertile a toutefois regretté l’abandon par la compagnie aérienne de son ambition originelle de participer au désenclavement régional.