L’Etang-Salé s’équipe en filets délimitant une zone de baignade sécurisée, à l’image des plages de Saint-Paul. La démarche enclenchée en concertation avec l’intercommunalité (CIVIS) est bouclée. La balle est désormais dans le camp de l’Etat.
La zone de sécurité offrirait un périmètre de sécurité en face du poste MNS d’Etang-Salé. A ce stade, le projet préconise l’installation de « filets fixes mais qui seraient enlevés en cas d’approche cyclonique ou de très forte houle », affirme Karine Fontaine, de la direction des équipements communautaires (CIVIS).
La mouture finale du projet doit franchir plusieurs avis administratifs et scientifiques. Le premier, selon nos informations, a été levé ce matin même au cours d’une réunion du conseil scientifique de la Réserve marine. Sa directrice, Soraya Issop-Mamode, ne souhaite pas communiquer tant que le processus décisionnel, adossé aux services de l’Etat, n’est pas arrivé à terme. D’après nos sources, le conseil scientifique aurait donc émis un avis favorable mais avec des préconisations.
Les filets doivent en effet éviter le plus possible la capture accidentelle d’espèces comme la tortue verte, habituée des côtes réunionnaises. « Le filet polyamide offrira une maille régulière et carrée de 20 cm de longueur. Il est prévu une procédure de contrôle tous les matins des maîtres nageurs pour en vérifier l’état, mais aussi, le cas échéant, constater ces prises » que la mairie, l’intercommunalité et la Réserve souhaitent éviter.
Livraison pas avant mars
Après la Réserve marine, le dossier d’autorisation poursuit son parcours de validation devant les services de l’Etat à qui il reviendra de donner le dernier mot. La pose des filets nécessitera un mois de travaux, ce qui fait dire à Karine Fontaine qu’en tout état de cause, la CIVIS fait d’ores et déjà une croix sur le démarrage des travaux dans les prochaines semaines, en pleine vacances: « Démarrer les travaux maintenant reviendrait à priver une partie de la plage au moment de sa plus forte affluence ». Il en sera donc sérieusement question à compter de février, pas avant.
Le nom de la société ayant remporté le marché est pour le moment laissé à la discrétion de l’administration. Un seul indice : elle est spécialisée dans les travaux maritimes.