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Risque requin/Thierry Robert : « Je m’étonne du silence du préfet »

Le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert, a répondu à nos questions suite à la décision de justice qui impose au préfet d'agir dans les 15 jours et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des baigneurs face au risque d'attaques."Satisfait", Thierry Robert s'étonne "du silence du préfet", qui n'a pas réagi depuis l'annonce de la décision de justice. Et l'édile saint-leusien trouve "ridicule" la communication du gouvernement, quelques heures après la décision du tribunal administratif. "C'est prendre les créoles pour des couillons", assure-t-il.

Ecrit par zinfos974 – le samedi 20 juillet 2013 à 15H53

Zinfos974 : Considérez-vous cette décision du tribunal administratif comme une victoire ?

Thierry Robert : Ce n’est pas une victoire personnelle mais une satisfaction. C’est une victoire pour le tourisme, pour tous ceux qui pratiquent des activités nautiques à la Réunion et pour tous les baigneurs. Je m’aperçois qu’à la Réunion, on fait réunions de crise sur réunions de crise, mais que pour faire bouger les choses, on est obligé d’aller à la justice. Cela coûte beaucoup d’argent, on perd énormément de temps alors qu’on pourrait faire plus simple…

Comment réagissez-vous à l’annonce d’un « plan renforcé risque requin à la Réunion » faite par le gouvernement ?

Tout ça est ridicule ! Attendre que la justice somme l’Etat d’agir et sortir ce communiqué interministériel est ridicule. C’est vraiment prendre les créoles pour des couillons. Je trouve cela insultant !

Sur le fond, ce qu’il y a écrit entre la décision de justice et le communiqué des ministres, c’est le jour et la nuit. Ils sont en train d’essayer de trouver une porte de sortie pour ne pas trop choquer les personnes qui sont contre les prélèvements. Moi je le redis, aujourd’hui, il y a urgence pour réguler la population de requins à La Réunion. On prendra les décisions qui s’imposent par rapport à ce que le préfet décidera de mettre en place. Si après la décision de justice d’hier, il n’a pas encore pris la mesure de la situation, c’est qu’on ne vit pas dans le même monde !

Craignez-vous que le préfet ne mette pas en place les prélèvements ?

Il y a des lois et des règles. Il y a eu une décision de justice. Soit il n’est pas d’accord et il attaque cette décision de justice, soit il est d’accord et il l’applique. Ce que je sais dorénavant, c’est que l’Etat est responsable. Cela fait un an que j’essaie de limiter le risque. La décision de justice le contraint à agir. Mais je m’étonne du silence du préfet. Je n’ai entendu aucune réaction de sa part…

 

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