Revenir à la rubrique : Faits divers

Risque requin: Plus de contrôles et d’information, la préfecture adresse une circulaire aux communes

Dans son ordonnance du 13 août, le Conseil d’Etat valide la nécessité à court terme d’interdire la baignade et certaines activités nautiques et ordonne qu’une publicité adéquate soit donnée à cette interdiction ainsi qu’aux risques encourus. L’information de la population, permanente ou de passage, doit donc être assurée par l’ensemble des acteurs concernés, en fonction de leurs compétences. Les forces de sécurité devront accroître les contrôles pour faire appliquer cette réglementation en faisant preuve, autant que possible, de pédagogie. Le préfet rappelle l’engagement de l’Etat et de ses partenaires dans l’ensemble des actions déjà initiées et confirme que les modalités de prolongations éventuelles de la réglementation seront étudiées dans le cadre du comité de réduction du risque requin (C4R) avant le 1er octobre 2013. Voici l'intégralité du communiqué de presse de la préfecture

Ecrit par . – le jeudi 22 août 2013 à 19H26

b[Le Conseil d’Etat valide la nécessité à court terme d’interdire la baignade et certaines activités nautiques et ordonne qu’une publicité adéquate soit donnée à cette interdiction ainsi qu’aux risques encourus.]b

Dans son ordonnance du 13 août 2013, le Conseil d’Etat confirme l’importance du risque d’attaque de requin qui prévaut à La Réunion, et considère que ce risque « excède ceux qui peuvent être normalement encourus lors de la pratique d’une activité sportive ou de loisir par une personne avertie ». L’existence de ce risque crée « une situation exceptionnelle, qui impose aux autorités publiques de déterminer d’urgence les mesures de leur compétence de nature à réduire ce danger ».

Le Conseil d’Etat valide par ailleurs l’orientation prise par le préfet dans son arrêté du 26 juillet 2013, en considérant que « à court terme, seules les mesures d’interdiction de baignade et d’activités nautiques, dans des zones où un dispositif efficace de surveillance et d’alerte n’a pas été mis en place, sont susceptibles de supprimer le risque d’attaque, à la condition que ces interdictions soient respectées ». Cela implique que ces interdictions doivent être « convenablement signalée et que la population soit largement informée ».

En conséquence, le Conseil d’Etat considère « qu’il y a lieu d’enjoindre à l’autorité préfectorale (…) de s’assurer qu’une information suffisante est assurée sur les interdictions de baignade et de certaines activités nautiques édictées, jusqu’au 1er octobre 2013, et les risques encourus par le non respect de ces interdictions ».

b[L’information de la population, permanente ou de passage, doit donc être assurée par l’ensemble des acteurs concernés, en fonction de leurs compétences.]b

Dans une circulaire adressée ce jour aux maires, le préfet leur demande, au regard de leur double qualité d’agent de l’Etat et d’exécutif de leur commune :

– de mettre en œuvre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour assurer la publicité de l’arrêté préfectoral du 26 juillet 2013, notamment s’agissant de l’affichage de cet arrêté à proximité de l’ensemble des plages, spots de surf et de tout accès à la mer (que la baignade et les activités nautiques soient interdites, surveillées ou s’effectuant aux risques et périls des usagers de la mer) ;

– d’user de leurs pouvoirs de police spéciale de la baignade et des activités nautiques pour mettre en place une signalétique spécifique au risque d’attaque de requin.

La circulaire détaille les modalités de mise en œuvre de ces mesures et prévoit notamment que l’information et la signalétique doivent être adaptés aux zones concernées. Ainsi, sans préjudice de l’atteinte qui pourrait être portée à l’environnement, il conviendra de mettre en place, sur les plages et sur les lieux susceptibles d’être occupés par les baigneurs ou les pratiquants de surf et de bodyboard, des panneaux expliquant la réglementation en vigueur et le risque d’attaque. Ces panneaux devront être visibles par toute personne se rendant sur le site. Ils devront également être sécurisés et immédiatement remplacés en cas de dégradation.

Les travaux du comité de réduction du risque requin à La Réunion (C4R) devront permettre de proposer, dans un délai raisonnable, une harmonisation de cette signalétique sur l’ensemble de l’île.

Par ailleurs, le préfet demande aux collectivités et établissements publics en charge du tourisme et de sa promotion d’assurer une large publicité autour du risque d’attaque de requin, dans toute communication se rapportant à la baignade ou aux activités nautiques. Il est également demandé aux compagnies aériennes et maritimes d’enrichir les messages qui sont actuellement diffusés dans les avions et portant essentiellement sur les recommandations sanitaires, d’un appel à la vigilance.

Enfin, le préfet recommande à nouveau aux Réunionnais et aux touristes la plus grande prudence pour les pratiques des activités qui ne seraient pas interdites.

b[Les forces de sécurité devront accroître les contrôles pour faire appliquer cette réglementation en faisant preuve, autant que possible, de pédagogie.]b

Dans une instruction adressée ce jour aux forces de sécurité placées sous son autorité, le préfet demande un renforcement de la présence sur le littoral pour faire appliquer la réglementation. Si la priorité doit être donnée à la pédagogie, les policiers, gendarmes ou agents assermentés devront s’assurer du bon respect de cette réglementation par la verbalisation des contrevenants.

Le préfet demande enfin aux maires de donner instructions aux polices municipales de faire appliquer la réglementation dans les mêmes conditions.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

St-André : Un individu recherché pour des violences sur policiers interpellé

Les agents de la police nationale de La Réunion ont interpellé ce mardi 26 mars, dans la commune de Saint-André, un individu qui tentait de s’échapper. Comme indiqué sur la page FB de la Police de La réunion, l’homme était recherché pour avoir commis des violences sur les policiers lors d’une intervention en janvier dernier dans le quartier Fayard. Les policiers avaient été caillassés alors qu’ils venaient porter secours à une femme enceinte.

Viol dans un champ de cannes en sortie de discothèque : Les versions divergent

Fin de soirée en boîte de nuit dans le Sud de l’île difficile pour trois jeunes fêtards, le 11 mars dernier. Après une relation sexuelle avec son ex, une jeune femme prétend avoir été violée par le cousin de celui-ci et un dalon dans un champ de cannes sur la route du retour. Les versions des protagonistes s’opposent voire se contredisent.

Bruno Mamindy-Pajany dénonce « l’acharnement » et « le harcèlement politique » de Michel Vergoz

Bruno Mamindy-Pajany, ancien maire de Sainte-Rose de 2001 à 2015, ainsi que son ancien DGS, ont été jugés devant le tribunal correctionnel le vendredi 8 décembre dernier pour des faits d’atteinte à la liberté d’accès des candidats dans les marchés publics commis du 1ᵉʳ janvier 2009 au 31 juillet 2015. Partiellement relaxé par le tribunal correctionnel le vendredi 9 février, l’ancien maire s’est exprimé en présence des deux avocats ayant défendu ce dossier afin d’apporter des précisions sur cette affaire. Le parquet n’ayant pas fait appel de la décision, le jugement est donc définitif dans ce dossier.