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Risque de nouvelles émeutes : « Gardez vos enfants chez vous ce soir »

Une réunion d'urgence s'est tenue ce matin au centre social du Chaudron à Saint-Denis. Les associations de quartier, l'association des professionnels du Chaudron et la mairie de Saint-Denis, représentée par l'élue du quartier Monique Orphé, demandent aux familles de garder leurs enfants chez eux.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 22 février 2012 à 14H30

C’est dans une ambiance plutôt tendue que les associations du quartier du Chaudron ont répondu « présent » à la réunion qui s’est tenue ce matin au centre social du Chaudron à Saint-Denis.

Le Chaudron, stigmatisé depuis les événements de 1991, date à laquelle des émeutes ont éclaté à cause d’une menace de suppression de Télé Free Dom, est devenu un lieu de « référence » où les gens se donnent rendez-vous pour « casser ».

« La population du Chaudron est stigmatisée », regrette Isidor Assabady, élu à la mairie de Saint-Denis. Selon les échos émanants des habitants du quartier victimes d’émeutes hier soir, il y a un risque que les événements se reproduisent encore ce soir.

« On se sert des événements au Port pour foutre la pagaille au Chaudron« , regrette un représentant du mouvement RSKP. « C’est à nous, habitants du Chaudron de faire en sorte que ça ne se passe pas là. Pourquoi pas ailleurs ? » demande Jean Hoarau, président de l’association des professionnels du Chaudron.

Certaines familles « envoie eux-même leurs enfants » dans la rue

 Monique Orphé reconnait que « le noeud du problème du Chaudron, c’est le chômage ». Elle appelle cependant à la « responsabilité de chacun et à la prise de conscience. La vie est chère pour tout le monde. Au final, c’est nous-même qui payons ».

La première adjointe de la mairie de Saint-Denis invite les familles à « garder leurs enfants chez eux« . Ce à quoi rétorque une dame, « pas tout le monde pense comme vous », regrette cette habitante du quartier qui assure que certaines familles « envoient elles-mêmes leurs enfants » dans la rue.

Tous les prix augmentent, « sauf les salaires »

Selon les représentants des associations, ce ne sont pas que les jeunes du Chaudron qui ont saccagé les voitures, les infrastructures et les magasins, mais d’autres personnes issus d’autres quartiers, d’autres communes. 

Dès ce jour, Monique Orphé ira à la rencontre des habitants du Chaudron avec les partenaires sociaux afin de convaincre les familles de garder leurs enfants chez eux ce soir.

Une cellule de réflexion sera mise en place par la mairie de Saint-Denis afin de réunir toutes les associations de quartiers et trouver des solutions pour éviter que le même scénario se reproduise tel une « nostalgie (ndlr : des événements) de 1991 ».

 

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