Une réunion entre le Pôle Espoir, les élus de Saint-Paul et de Saint-Leu et la sous-préfète de Saint-Paul a eu lieu ce mercredi. Après l’hommage rendu à Elio aux Brisants, les jeunes se sont rendus à la sous-préfecture de Saint-Paul. Une délégation a été reçue afin de réclamer des solutions pour mettre fin au risque requin à La Réunion.
Le nom des victimes d’attaque mortelle de requin – Eddy, Mathieu, Stéphane, Alexandre, Sarah, Talon et Elio – a été inscrit au sol en rouge. De la peinture a également été déversée, une marre de sang symbolisant les drames successifs depuis 2011. Des slogans « on n’est pas des cobayes – A qui le tour ? » ou encore « la pêche maintenant ! » étaient marqués sur des pancartes.
A leur sortie de la sous-préfecture après deux heures d’entretien, la délégation a rapporté les propos tenus par la représentante de l’Etat. La sous-préfète de Saint-Paul a tenu à rappeler les dispositifs déjà mis en place, notamment Cap Requin, dont le deuxième volet est prévu pour le 1er mai. 5 communes sont prêtes à s’en saisir. Déjà déployé à Saint-Paul, le dispositif sera, comme prévu, étendu aux communes du Sud de l’île (Saint-Pierre, Etang-Salé, Trois-Bassins). Saint-Leu doit simplement voter la délibération afférente en conseil municipal avant d’intégrer le programme. Saint-Paul a voté il y a deux mois une enveloppe de 173.000 euros pour la pêche des requins dans le cadre de Caprequins, rappellent les adjoints Patrick Florès et Thierry Martineau. « Le ton est parfois monté au cours des échanges. Les enfants ont de temps en temps coupé la parole à la sous-préfète, avec la force de leur jeunesse et avec leur coeur », a pour sa part rapporté Christophe Mulquin de la mairie de Saint-Leu.
Concernant la pêche aux requins (tigre et bouledogue), la sous-préfère Chantal Ambroise a rappelé à la délégation qu’elle demeurait libre, l’espèce n’étant pas protégée. L’obstacle à sa commercialisation est cependant toujours présent. Sans système incitatif ou éventuels débouchés économiques à trouver, la pêche aux requins sur ces deux espèces reste illusoire.
Le Pôle Espoir reste quant à lui encadré par des vigies. Les activités reprendront lorsque ses élèves estimeront être prêts psychologiquement.