Comme le révèle le Journal de l’Île, le groupement d’intérêt économique (GIE) Rhums Réunion, qui commercialise la marque Rhum Charrette, devra payer une taxe de cinq millions d’euros pour avoir minoré, depuis 2009, le montant d’octroi de mer dont il devait s’acquitter.
Jusqu’en 2009, le rhum et la bière produits localement étaient exonérés d’octroi de mer. Mais l’ancienne majorité régionale avait décidé de les taxer pour lutter contre l’alcoolisme.
Depuis cette date et jusqu’à ce début d’année, le GIE a bien payé ces taxes, « mais elles ont été interprétées de façon très restrictives par l’opérateur privé », indique le Journal de l’Île.
Pour rappel, l’octroi de mer s’applique sur les biens importés à la valeur douanière du produit. Mais dans le cas du rhum, le GIE n’a payé la taxe que sur l’assemblage de son produit et non pas sur le produit fini, comme cela se fait en temps normal, réduisant considérablement l’impôt.
Alain Chatel, qui a racheté Rhum Charrette à la Martiniquaise il y a quelques mois, souhaite que cette dernière s’acquitte de cette dette, la dette de la compagnie étant antérieure au rachat.
En coulisses, les tractations ont déjà commencé pour savoir qui de la Martiniquaise, de Rhum Réunion ou de Tereos (qui a vendu son pôle spiritueux en février 2011 à la Martiniquaise) devra s’acquitter de ces cinq millions d’euros de dettes.