Revenir à la rubrique : Culture

« Rêves d’enfant… « d’Huguette Bello: Quand la tendresse est une force

On peut dire beaucoup de choses en peu de pages, le livre de madame Bello en est une nouvelle preuve. « Rêves d’enfant… convictions d’adulte » se lit en une foulée, sans temps mort, avec un plaisir sans mélange. Le fascicule, 60 pages d’une rare densité, explique l’engagement d’une femme au caractère exceptionnel, qui a forgé ses convictions […]

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 24 mars 2016 à 12H05

On peut dire beaucoup de choses en peu de pages, le livre de madame Bello en est une nouvelle preuve. « Rêves d’enfant… convictions d’adulte » se lit en une foulée, sans temps mort, avec un plaisir sans mélange.

Le fascicule, 60 pages d’une rare densité, explique l’engagement d’une femme au caractère exceptionnel, qui a forgé ses convictions depuis l’enfance, dans un milieu pauvre mais combien riche en enseignements de toutes sortes.

Pour moi, qui suis de la même génération, que voici un joli parcours au royaume des souvenirs bénis, ceux qui se conservent mais exempts de la nostalgie qui, trop souvent, vous détruit de l’intérieur.

Les souvenirs d’Huguette font revivre tout un petit monde de joies et de peines, de privations incessantes, dans lequel « nous n’étions pas riches mais nous n’avons jamais souffert ». Une vérité trop souvent ignorée parce que la lamentation est meilleure vendeuse.

Ce qui me rappelle ce que me disait une de mes anciennes élèves malgaches en 1996 :

« Ma sœur est pauvre mais elle est heureuse de vivre ».

Il faut oser dire de telles choses !

Huguette raconte mille petits détails que l’on sent tirés d’une réalité personnelle qui est aussi celle de tous les autres, tous ces petits colons de cannes se débrouillant pour vivre et, surtout, pour que les enfants vivent.

L’enfance, l’adolescence, une mère qui refuse que sa fille soit dévolue aux corvées, qui ne veut pas qu’elle devienne une planteuse à son tour. L’amour de la lecture, la passion de l’étude, une immense empathie pour le genre humain, une sainte horreur de l’injustice sous toutes ses formes, qu’elle nous raconte comme allant de soi et qui dessinent en filigrane sa vie de combattante, de pasionaria jamais fatiguée.

Ce refus de l’injustice fait qu’elle refuse de continuer à dire « oui  » au sein d’un parti où la femme (elle le précise avec les dates) est utilisée puis sacrifiée à la gloire de l’homme. La rupture avec ce PCR dont elle raconte et justifie les luttes qui furent aussi les siennes.

Huguette n’omet rien ; sa fougue est si communicative que l’on se sent peu happé dans le sillage d’une battante qui, on le devine, n’a pas dit son dernier mot.

C’est tout le bien qu’on lui souhaite… et que nous nous souhaitons à nous aussi. On ne peut que vous convier à partager si joyeuse lecture.
 

(Rêves d’enfant, convictions d’adulte… 1 euro (!) en librairie).

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Cité des arts : Monique Orphé tacle Jean-Paul Virapoullé

Monique Orphé répond à Jean-Paul Virapoullé. Ce dernier, dans un entretien accordé dans la presse la semaine dernière, s’était questionné sur l’importance des institutions culturelles dans l’île. L’élue dionysienne, PDG de la Cité des arts et de Chateau-Morange, contredit les dires de l’ancien maire de Saint-André en lui proposant notamment un abonnement de 6 mois à la Cité des arts « afin de lui faire prendre conscience des avantages d’un tel établissement ».

Maya Kamaty est Sovaz

L’icône pop créole a dévoilé le clip de son titre « Sovaz » réalisé par Natacha Morelli et Aloïs Fructus.

[Pierrot Dupuy] Demande de subvention du JIR : Huguette Bello prend Jacques Tillier à contre-pied

La Région Réunion a publié hier après-midi un communiqué qui a fait l’effet d’une bombe dans le petit monde des médias réunionnais. Non contente de refuser de céder aux demandes pressantes du patron du JIR qui réclamait quotidiennement pour son journal la même aide de 600.000€ versée par la collectivité à son concurrent Le Quotidien, Huguette Bello partant du principe que la meilleure défense est l’attaque, annonce qu’elle fait un signalement au titre de l’article 40 auprès de la procureure concernant rien moins que des faits « d’abus de biens sociaux, d’abus de confiance, d’organisation frauduleuse d’insolvabilité »…
Diantre ! Qu’a donc trouvé la présidente de la Région dans les comptes du JIR pour ainsi passer à l’offensive ?

JIR : Bello porte plainte contre Tillier pour abus de biens sociaux, abus de confiance…

Destinataire d’une demande d’aide exceptionnelle de la part du Journal de l’Ile, la Région explique avoir découvert « de graves irrégularités dans la gestion des sociétés du groupe JIR ». Des irrégularités « susceptibles de caractériser diverses infractions pénales », selon la collectivité qui a décidé de faire une dénonciation à la Procureure de Saint-Denis.