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Réveillon : Un repas entre tradition et innovation ?

Camarons, foie gras, boudin blanc, saumon, bichiques… Autant de produits qui font saliver et qui figurent sur les tables pour Noël. Mais une question se pose : les mets traditionnels locaux pour le réveillon (camarons, bichiques…) seront-ils remplacés par les produits habituellement consommés en métropole à cette période (huîtres, foie gras, saumon…) ?

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 14 décembre 2012 à 13H39

« Ah, non té mi voit pas mon noël ou mon zour de l’an san camarons ou bien bichiques !« , clame Bertrand, 47 ans. Le Dionysien n’en démord pas, foie gras et saumon trouvent rarement grâce à ses yeux pour les fêtes de fin d’année. « Toute ban zafer là lé cher et en plus lé pas extra, au moins avec mon camarons ek mon bichiques (si la monté) mi coné pou cosa mi paye !« , affirme-t-il.  

D’autres prônent une évolution dans la façon locale de fêter les réveillons. « Moi pour les fêtes chaque année j’essaye d’innover, pour Noël 2011 j’ai  testé un repas entièrement anglais, avec du sheperd pie, des crumbles et autres, faits maison. Cette année je n’ai pas trop le temps de m’affairer en cuisine mais j’ai fait acheter à ma mère, en métropole, du caviar d’escargots !« , raconte, enthousiaste, Véronique, 33 ans.

Et plus souvent, on retrouve sur les tables une mixité de produits traditionnels comme nouveaux. « Moin mi mange de tout ! Le foie gras, le camaron, le saumon, sat la mett devant moin sera bon !« , déclare Camillo, 52 ans. « A la maison, c’est un mix de tout, on peut manger en entrée des toasts de saumon ou du foie gras et en plat principal une bonne sauce camarons ou un cochon de lait », assure quant à elle Ghislaine, 44 ans.

Du côté des ventes, selon Jean-Max, gérant d’une supérette, aucun produit n’a plus la côte qu’un autre : « Les boîtes de foie gras partent bien mais les gens achètent ce qu’ils aiment. Ils les mangeront certainement avant le réveillon« . Le gérant avoue néanmoins ne pas investir dans des produits trop originaux pour les fêtes, de peur qu’ils ne se vendent pas, ni dans des produits fragiles « difficile à stocker, c’est le cas des huîtres », rappelle-t-il.

Les gramounes eux ne retrouvent plus la symbolique des fêtes dans les produits traditionnels. « Dans mon temps les pâtés créoles i té trouve seulement en fin et en début d’année, et maintenant i vend tout l’année, et en plus na point le goût« , déplore Thérèse.  « C’est comme letchis, i arrive en novembre et i ressemb pas rien mais lé cher !« , conclut Agénor, son ami.

 

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