Dans son communiqué à la presse, le député-maire de Saint-Benoît avance que ce projet de décret “pourrait remettre en question les avancées obtenues au parlement et rendre inopérantes les annonces faites par la Premier ministre lors de sa venue à La Réunion au mois de juillet dernier”.
La remise en cause seraient “plus importante que l’on croit”. La pérennisation de la filière, sa diversification et son développement, auraient à terme de réelles conséquences sur l’économie de l’île.
“Cela signifie que les centrales thermiques de La Réunion seraient alors exclues de la liste des installations éligibles, en raison de l’utilisation d’une fraction d’énergie fossile trop élevée et, d’autre part, en raison de leur puissance”.
Jean-Claude Fruteau dit prendre “ces menaces très au sérieux”. Aussi, il a adressé un courrier au président de la République “pour que les engagements pris par le gouvernement soient respectés et que les mesures relatives à la revalorisation de la bagasse soient opérationnelles dès la campagne sucrière 2009”.
Le député-maire de Saint-Benoît a également alerté Nassimah Dindar, présidente du Département, et Paul Vergès, président de la Région Réunion, étant donné que le projet de décret est soumis actuellement à l’avis des conseils généraux et régionaux des Dom.
Si ce projet de décret devait rester en l’état, Jean-Claude Fruteau conclut que “le Gouvernement s’exposerait à un conflit majeur avec l’ensemble de la filière canne”.