A l’heure où de nombreux Réunionnais préfèrent se complaire dans un monde où certains principes de vie sont dépassés, d’autres font le choix de s’adapter dans un monde à venir, c’est à ces derniers que je m’adresse.
Oui à vous ! Vous, qui comme moi vous intéressez à La Réunion de demain, vous pour qui le mot écologie suscite un intérêt.
Avec 610 kilos de déchets en 2008 et une prévision de près de 546 kilos de déchets ménagers et assimilés en 2020 par habitant à La Réunion, pouvons-nous réellement parler d’écologie ? Sommes-nous exempt de tout reproches ? Je pense en particulier aux aires de pique-nique de l’île qui sont des exemples très parlants avec les tas de déchets qui y jonchent le lendemain des week-ends.
Le pique-nique est bien plus qu’une tradition ici, il est une forme de rituel pour grand nombre d’entre- nous. Mais à cette allure, il ne sera plus qu’un vestige pour les générations à venir. Oui, à cette allure notre pique-nique péi ne perdurera pas.
Des reproches concernant la gestion écologique de notre île, beaucoup d’entre-nous savons en faire, mais ce qui est fait n’est plus à faire. Commençons plutôt à réfléchir à l’explication que nous donnerons à nos enfants d’ici quelques décennies face à vos plus belles photos de familles devant des lieux qu’ils n’auront certainement plus la chance de voir n’exister qu’en photos
Comme l’a dit Gandhi’, Soyons plutôt le changement que nous voulons pour ce monde.
En effet, le seul choix de nos aliments et par conséquent de leur emballage pourrait considérablement améliorer l’avenir de notre île que nous chérissons tant.
Chers Réunionnais, la superficie de notre île n’augmentera pas afin de nous permettre de stocker nos déchets. Toutefois, il n’appartient qu’à nous d’étendre la superficie de notre esprit.Ne soyons plus limités dans votre façon de penser.
Avec une nature aussi généreuse que celle de notre île, il est quasi certain que la bagasse n’est pas le seul biocombustible disponible sur l’île.
A l’instar de pays européens comme la Suède, de département français comme le Var ayant su développer leur filière de valorisation de déchets et les emplois qui vont avec, devenons un des meilleurs élèves de la classe européenne.
Ne rougissons pas de la comparaison européenne car n’oublions pas que déjà en 1841, nous avons été des précurseurs avec ce jeune esclave réunionnais du nom d’Edmond Albius qui a découvert le procédé de pollinisation de la vanille. Ce procédé est encore utilisé à la Réunion et dans le Monde entier, et a permis à l’époque le développement économique de la filière vanille au niveau mondial
Aujourd’hui, il nous aie donné la chance de valoriser les déchets que nous produisons, pour nous et pour les générations à venir.
Car s’il n’y a pas de sous-métiers, il n’y a pas non plus de sous-déchets.
Pour LaRéunionEcolo,
Kishore Pouniandy (St-Benoit)