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Réseaux sociaux : Les élus de la Réunion tissent leur toile

Les réseaux sociaux, en France comme dans le monde entier, sont désormais des outils de communication politique indispensables. Aujourd'hui, il serait impensable que François Hollande ou Barack Obama ne disposent pas de comptes Facebook ou Twitter. A la Réunion, les élus sont de plus en plus nombreux à s'y mettre même si tous n'ont pas encore tissé leur toile...

Ecrit par zinfos974 – le mardi 04 septembre 2012 à 21H24

On l’a vu pendant les élections législatives, les hommes politiques, comme les Réunionnais, se mettent de plus en plus aux réseaux sociaux. De nombreux élus possèdent un compte Facebook, plus rarement un compte Twitter, et souvent un site Internet ou un blog.

Dindar et Robert, les pros

Parmi eux, le plus geek d’entre tous est certainement le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert. As de la communication, il est plus friand que jamais des réseaux sociaux, qu’il consulte le plus souvent dans sa voiture ou à son domicile. Avec plus de 7.500 personnes qui « aiment » son compte Facebook, il est l’homme politique le plus suivi de la Réunion.

« Aujourd’hui, un élu qui souhaite rester proche de la population ne peut pas être absent des réseaux sociaux. Ils nous permettent de rester en contact de manière quotidienne avec les citoyens « , avance Thierry Robert. L’élu MoDem affirme prendre beaucoup de temps pour s’occuper de ses comptes. « Sur une gestion globale, je m’en occupe à environ 70%. Quand je ne peux pas le faire, je confie cette tâche à mes collaborateurs« .

A quoi lui sert une telle cyber-présence, mis à part communiquer sur ses actions ou ses déplacements ? « Facebook permet aux gens de formuler leurs doléances. Je reçois une trentaine de demandes quotidiennes auxquelles nous essayons de répondre », explique Thierry Robert.

Sur Internet, sa « concurrente » principale se nomme Nassimah Dindar, très active elle aussi sur le réseau social de Mark Zuckerberg. Avec deux comptes Facebook, elle totalise en tout plus de 5.500 fans ou amis. Elle poste des photos, des vidéos, des statuts, participe à des sondages tous les jours ou presque.

Par contre, impossible de savoir si elle s’en occupe seule ou non, la présidente du Conseil Général n’ayant pas souhaité répondre aux sollicitations de Zinfos. Mais vu la manière dont sont alimentées ses pages Facebook, il est fort probable qu’elle ait derrière elle une vraie équipe qui gère sa communication sur Internet. Avec brio. Car Nassimah Dindar et Thierry Robert jouent le jeu à fond : Sur leur page, on peut voir de nombreuses louanges, certes, mais aussi quelques critiques à leur égard.

 

Encore du retard à l’allumage

La députée PS, Ericka Bareigts, possède également des comptes Facebook et Twitter. Elle les a utilisés  « beaucoup avant et pendant la campagne« , un peu moins depuis qu’elle est à l’Assemblée nationale. « J’ai trois personnes qui sont administrateurs de mes pages« , nous renseigne-t-elle. Elle affirme cependant toujours répondre aux messages privés.

Pour la députée de la 1ere circonscription, les réseaux sociaux permettent « de garder une certaine proximité, dont un élu a besoin. Je mets des photos de moi, j’y raconte des anecdotes« . Elle ne dispose en revanche pas de compte privé et n’en souhaite pas. Et réfléchit cependant « à mettre en place un autre site durant mon mandat de députée« .

Car certains hommes politiques, s’ils ont des comptes Facebook ou Twitter, ne sont pas si à l’aise avec ses outils. Et d’autres n’ont pas encore franchi le pas, à l’instar d’Huguette Bello ou de Jean-Claude Fruteau, qui en sont totalement absents.

Pierre Vergès, lui, préfère communiquer via un blog, qu’il tient quotidiennement depuis 2010. « Cela me permet de donner mes points de vue très librement et de rectifier les conneries que j’entends ou que je lis, sur Zinfos notamment », affirme non sans ironie l’élu PCR du Conseil général. Pierre Vergès prend en moyenne « deux heures par jour » pour écrire ses articles.

« Facebook et Twitter, je n’ai pas le temps… J’y mets mes articles sur mon blog mais il n’y a pas vraiment de place pour le débat« . Sur son blog, il autorise seulement « les commentaires argumentés« . Et la fréquentation de son site, qui d’après lui, ne cesse d’augmenter, le motive à continuer : « Je ne vais pas laisser mes lecteurs deux semaines sans article !« , explique-t-il.

Demain, on clique et on vote ?

Globalement, mis à part quelques récalcitrants, les élus de l’île se sont mis avec entrain, ou par nécessité, sur Internet et les réseaux sociaux. Même les élus de petites communes, comme le maire de Petite Ile, Guito Ramoune, se mettent à tweeter (même si le succès populaire n’est pas encore au rendez-vous, puisqu’il n’a à ce jour que 7 abonnés sur Twitter) ou à alimenter des pages facebook et un site internet. Un signe qui ne trompe pas sur la démocratisation de ces outils.

De là à dire que l’époque des voitures sonos ou des tracts en papiers est révolue… Thierry Robert constate en tout cas que « les gens viennent de moins en moins aux réunions publiques, aux meetings. Je pense qu’au fil des années, les gens se décideront à voter pour tel ou tel élu en grande partie à travers les réseaux sociaux et la presse« .

A Zinfos, on ne va pas le faire mentir…

 

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