Le projet de monorail porté par la Région, le Réseau régional de transport guidé (RRTG), prend forme. Les élus régionaux et représentants de l’État se sont réunis mardi lors d’un comité de pilotage au cours duquel deux études ont été présentées. Le chantier de ce monorail devrait débuter aux alentours de 2020-2021.
Le tracé du RRTG a été adopté en août 2016 en commission permanente et s’étendra sur 150 km à travers l’île, pour un coût total global compris entre 400 et 500 millions d’euros. Des études d’opportunité et de faisabilité avaient été lancées dans la foulée concernant l’entrée Est de Saint-Denis, véritable point noir de la circulation sur l’île. « Il vaut mieux avoir une fourchette haute, en ayant sur la table tous les éléments, comme le coût du viaduc, celui des gares construites, pour ensuite nous permettre de trouver des pistes d’économie », avance Fabienne Couapel-Sauret. La conseillère régionale déléguée aux déplacements et aux transports prévoit une « amélioration du chiffrage ». « Il nous appartient d’aller chercher des financements, notamment auprès du Feder, mais le prochain gouvernement devra malgré tout nous accompagner sur ce projet », poursuit-elle.
Le comité de pilotage qui s’est tenu mardi a vu la participation des élus communautaires de la CINOR et de la CIREST. En effet, l’étude d’opportunité réalisée par Egis et l’Atelier Architectes, propose de se concentrer sur un premier tronçon situé entre Saint-Denis et Saint-Benoît. Ce tronçon s’étend sur près de 40 km et dessert directement 6 communes sur son parcours : Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon et Saint-Benoît.
Comme l’explique Fabienne Couapel-Sauret, ce projet de monorail partira dans un premier temps de Sainte-Marie pour desservir l’aéroport Roland-Garros, l’entrée Est de Saint-Denis, avant de traverser le chef-lieu par le Boulevard Sud pour rejoindre ensuite le pôle d’échanges qui sera situé à Bellepierre.
Un moyen de transport public « performant, rapide et connecté aux autres réseaux existants », termine la conseillère régionale, comme le TCSP dionysien et les futurs projets de transport par câble porté par la CINOR.
Le prochain comité de pilotage est attendu après les futures élections législatives et les enquêtes publiques devraient durer 2 ans. « Si tout le mode suit le calendrier, on peut y arriver », assure l’élue régionale, qui prévoit un début de chantier « à l’horizon 2020 ».