C’est un fait ! La Réunion et l’Australie ont enregistré un grand nombre d’attaques de requins durant l’année 2012. Dans une très sérieuse étude américaine publiée par l’Université de Floride, George Burgess, biologiste marin et directeur du fonds documenté international sur les attaques de requins à l’Université de Floride, dresse deux nouveaux « points chauds » où les attaques de requins ont été les plus nombreuses l’année dernière : la Réunion et l’Australie.
80 attaques de requins ont été recensées dans le monde entier, le plus haut niveau jamais atteint depuis l’année 2000, rapporte l’étude. Sept attaques ont été mortelles, « un nombre plus bas qu’en 2011« , souligne George Burgess, mais supérieur à la moyenne constatée entre 2001 et 2010. « Cinq attaques ont eu lieu en Australie et trois à la Réunion. Ces deux localités ont développé des situations problématiques« , ajoute-t-il.
Pourquoi la Réunion et l’Australie sont deux « points chauds » selon l’étude ? Tout simplement car pour la deuxième année consécutive le nombre d’attaques de requins a été important. « L’Australie enregistre des incidents avec des requins blancs. La Réunion avec des requins bouledogues« , précise-t-il.
« Le concept de sortir pour tuer n’est généralement pas couronné de succès »
Pour Geroges Burgess, la multiplication des attaques est due en grande partie au comportement humain. « L’activité humaine est un facteur qui entre en jeu dans la hausse soudaine du nombre d’attaques« , explique-t-il. Seul un « changement de comportement » pourrait inverser la tendance pour le biologiste marin. Par ailleurs, Georges Burgess dénonce les campagnes de prélèvement de requins, comme ont pu en connaitre la Réunion ou l’Australie. « C’est une approche archaïque du problème. Le concept de sortir pour tuer n’est généralement pas couronné de succès car vous avez très peu de chances d’attraper le requin impliqué dans une attaque. Et le requin impliqué dans une attaque n’est pas susceptible de recommencer« , souligne-t-il. « Pour réduire le nombre d’attaques, il faut éviter les zones et périodes de l’année les plus à risque« , explique Georges Burgess. En pourcentage, les surfeurs sont les plus concernés par les incidents avec des requins (60%), suivis par les nageurs (22%) et plongeurs (8%).
L’étude rappelle également que le pourcentage de chance d’être attaqué par un requin reste relativement faible étant donné que des « millions d’êtres humains » passent plusieurs heures dans l’eau chaque jour.