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Reprise des cours au lycée Vue Belle mais des boycotts à venir

L'assemblée générale qui s'est déroulée ce matin au sein du lycée Vue Belle de Saint-Gilles les Hauts aura au moins permis de suspendre une grève qui aura marqué les esprits depuis trois semaines. Après une phase d'explication face à leurs élèves, les professeurs promettent de mener des actions de protestation dans les prochains jours.

Ecrit par Ludovic Grondin – le mardi 01 mars 2011 à 13H45


On dirait un établissement scolaire tout ce qu’il y a de plus normal, ce matin, au lycée Vue Belle de Saint-Paul. Pourtant, l’assemblée générale qui a été suivie par une phase d’explication aux élèves jusqu’à 11h30 aura permis de faire le bilan de la rencontre avec le Rectorat hier. De cette réunion ressort une grande déception que n’arrive pas à cacher Roland Ribes, représentant de la FSU et lui-même enseignant au lycée Vue Belle.

« Nous sommes déçus de notre visite au Rectorat hier après-midi. Notre souhait de continuer notre section ‘vendeuse retoucheuse’ dans le domaine de la couture n’a pas été pris en compte alors même que nous avons une forte demande de la part des commerçants. Concernant la demi-section Bac pro ‘secrétariat commerce’, nous n’avons pas eu de places supplémentaires, ce qui veut dire qu’aucun redoublant par exemple ne sera accepté », précise Roland Ribes.

Des boycotts en guise d’action… plus silencieuse

Autre demande, la création d’un Bac pro « accueil aux usagers » n’aura pas non plus été entendue. Sur les 12 postes que perdra le lycée professionnel à la rentrée, Roland Ribes disait espérer, vendredi dernier, en récupérer la moitié. Sur cet aspect aussi, la déception est immense. « Le Rectorat nous a cédé deux postes et demi en temps partiel, ce qui fera au final trois postes, on est donc bien loin de nos attentes », dit-il amer.

Au-delà de cet état de fait, le collectif des différents syndicats, qui ont mis leurs divergences de côté pour la cause, a décidé ce matin de différentes actions. La première d’entre elles se fera via un refus d’effectuer des heures supplémentaires, jusque-là imposées. La seconde consistera, pour les professeurs, à refuser d’être professeur principal de classes. « Être professeur principal, c’est aussi une tâche administrative qui nous demande beaucoup de temps, explique-t-il, cela nous libérera donc du temps et le Rectorat sera ainsi obligé d’effectuer ces tâches administratives ».

De façon symbolique, mais aussi pour se dégager du temps sur les heures de cours perdues depuis des semaines, les examens blancs seront boycottés. « On fera cours à la place », précise Roland Ribes. Enfin, « nous ne tiendrons pas les conseils de classe intermédiaires sauf pour ceux de Terminales car ceux-ci doivent avancer sur leur orientation à la prochaine rentrée ».

 

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