Les élections départementales remplacent les élections cantonales et désignent les membres du conseil départemental (ex-conseil général) dans le cadre du canton. Les conseillers généraux élus en 2008 et en 2011 seront ainsi tous remplacés en mars 2015 par des conseillers départementaux.
L’enjeu politique des élections des 22 et 29 mars est inédit. Pour la première fois, les Français vont élire en même temps les conseillers généraux chargés de diriger les départements, là où, jusqu’à présent les élections avaient lieu, tous les trois ans, pour la moitié des conseillers généraux.
Pour la première fois, les assemblées élues seront parfaitement paritaires, la loi prévoit en effet que soit désigné, pour chaque canton, un homme et une femme. Pour la première fois, enfin, l’élection aura lieu dans une carte électorale profondément redessinée, le nombre de cantons a été réduit par deux, de 4055 à 2074.
Mais, à deux ans de l’élection présidentielle, les enjeux politiques seront encore plus marquants.
Le PS échappera-t-il à la défaite promise? Combien de départements la gauche parviendra-t-elle à sauver sur les 61 qu’elle dirige depuis les élections cantonales de 2011?
Grande favorite du scrutin, l’UMP réussira-t-elle à conquérir un nombre significatif de départements?
Pour la première fois dans l’histoire des élections locales, l’extrême droite pourrait bousculer les équilibres : après des élections municipales, en mars 2014, qui lui ont permis de gagner onze mairies et près de 1500 sièges de conseillers municipaux, le Front national parviendra-t-il à s’installer dans les conseils départementaux?
A La Réunion, la Présidente, l’UDI Nassimah Dindar est candidate à sa propre succession. Mais, si elle est élue, elle se présente au sein d’une plate-forme UMP-UDI-Objectif Réunion, le parti de droite du président de la région, Didier Robert, et plus le zembrocal de gauche.
Mme Dindar aurait souhaité étendre la plate-forme au MoDem, dont fait partie Thierry Robert, rival dans la future élection à la tête du conseil régional de l’actuel président. Mais la direction de l’UDI a écarté toute «ambiguïté sur le positionnement politique vis-à-vis de la gauche ».
La gauche, divisée, semble avoir renoncé à l’ambition de contrôler le département.
Bruno Bourgeon, président d’AID
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