Huit mois après les attentats de janvier 2015 : à l’époque, à AID, nous nous étions intéressés de savoir qui était Charlie, il nous est apparu important de prendre le recul du temps et essayer de voir ce qu’il reste de cet esprit, en tentant de répondre à la question–titre : qu’est-ce qu’être Français ?
A cette question, on peut y apporter une réponse de gauche, comme Manuel Valls tente de le faire. Cette réponse ajoute, aux invariants républicains, une dimension sociale. C’est difficile : notre premier ministre est accusé d’utiliser les « mots de la droite« , voire ses pratiques, quand il s’agit de maintenir l’ordre, de mêler face aux migrants l’hospitalité et la fermeté, d’encadrer la liberté d’expression pour bâillonner Dieudonné, ou d’endiguer le fait religieux pour résister au salafisme.
Ce pragmatisme est laborieux, mais s’en détourner l’expose au néo-sarkozysme, où l’ancien président hérisse son discours de tessons de bouteille au-dessus du mur que sa parole prétend ériger, ou au lepénisme, qui couvre de peluche ses barbelés.
Osons une quatrième voie. Car la question est cruciale : face aux défis de notre époque, l’identité de la nation mérite réflexion.
Le sujet divise plus qu’il ne rassemble : ce qui devrait être ciment de notre vivre-ensemble est fracture. Alors éloignons-nous des postures partisanes.
Avec le livre de Patrick Weil, ancien membre du Haut Conseil à l’Intégration, directeur de recherche au CNRS, « Le Sens de la République » (Grasset), au travers de témoignages d’étrangers interviewés par l’Express (n° 3338 du 24 juin 2015) ayant épousé la nationalité française, cherchons un fonds commun qui nous unit.
Ce sera l’objet de notre débat.
La suite sur le site AID: www.aid97400.re