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René-Paul Victoria “pour une nouvelle biopolitique”

Selon le député de Saint-Denis “l'homme est capable du meilleur comme du pire. Il peut transformer la Terre en jardin ou en désert”. Le parlementaire dans un courrier appelle “à une évolution des comportements”, car “vivre dans une île ne nous met pas à l'abri de la contagion et de la mort”.

Ecrit par Jismy Ramoudou – le vendredi 19 juin 2009 à 16H00

“L’homme est un loup pour l’homme”, disait Pascal. C’est donc sur ce sujet que René-Paul Victoria a planché il y a quelques jours. “L’homme peut multiplier les ressources et les espèces, ou réduire le vivant en empoisonnant par ses déchets et sa cupidité les mers, les rivières et les terres. Ce faisant, il met en péril sa santé et l’avenir de ses enfants”.

Il est plus que temps de prendre conscience de la situation selon l’élu dionysien. “La nouvelle pandémie de grippe tueuse qui déferle sur le monde nous oblige à réexaminer nos comportements et nos certitudes”.

“Vivre dans une île ne nous met pas à l’abri de la contagion et de la mort. Certes il faut protéger l’appareil économique, le climat et la nature ; il faut surtout protéger la Terre des hommes, car la bonne santé des hommes passe par la bonne santé de la Terre”.

« Une gestion globale et raisonnée »

Une des solutions serait la proposition de la géographe réunionnaise Valériane Serviable, “une biopolitique : c’est-à-dire une gestion globale et raisonnée pour préserver l’équilibre du vivant et l’intégrité des territoires mais également réduire l’empreinte écologique et assurer durablement la sécurité alimentaire, en eau et énergie d’une humanité sans cesse plus nombreuse”.

Selon l’écrit du député, la position de l’être humain “il fait partie de tous les biotopes et de tous les écosystèmes” lui confère une responsabilité prépondérante. Et comme il dispose d’innombrables outils pour réguler certains environnements, il lui appartient d’utiliser les bons leviers.

“La biopolitique recherche l’équilibre entre les questions sociales et les préoccupations environnementales : la misère, la santé et la salubrité publique, le partage juste des ressources. Comme la planète est limitée en surface, en richesses et en ressources, il faut limiter l’hyperconsommation et la pollution à outrance”.

« Seule la mort est durable »

L’éducation à l’environnement dans le cadre du développement durable, est aussi une démarche à valoriser car l’objectif c’est aussi “d’apprendre à vivre avec le risque en suscitant la conscience du danger afin de changer notre mode de vie ; car sur Terre, seule la mort est durable, la vie étant un combat de chaque jour et de tous, jamais définitivement gagné”.

“La question de l’environnement, comme celle de la démocratie, est au-delà de la politique partisane et au-delà du clivage gauche/droite. Le temps qui commence sera différent du temps qui s’achève, mais le temps nous est compté. Agissons. Résistons à la  consommation folle et à l’inconscience environnementale. Sinon il n’y aura rien à transmettre à nos enfants, et si le pire arrivait, il n’y aura même plus d’enfant…”                                                                                    

 

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