6 visites de sites ont eu lieu au cours de ces deux jours. Les entrepreneurs malgaches ont pu découvrir des équipements dont ils ignoraient l’existence à La Réunion.
Pour Gaëtan Etancelin, directeur de la savonnerie Tropicale et président du Syndicat de l’Agriculture Biologique de Madagascar, ces visites ont « permis de découvrir des structures comme le Cyroi, le Cirad« . Il ajoute : « Jusqu’à présent, nous envoyions nos échantillons pour analyse dans des laboratoires certifiés en Europe. Des envois coûteux, des délais longs alors que tout était disponible juste à côté de chez nous. Nous allons pouvoir réaliser des économies de temps et d’argent conséquentes. »
Les 92 rendez-vous B to B ont également porté leurs fruits. Le groupe Heri, a pu rencontrer Temergie, cluster d’Energie de La Réunion. « Nous avons particulièrement apprécié les contacts noués avec Temergie qui a une approche en parfaite adéquation avec les activités de Heri qui oeuvre dans le développement durable. »
Pour le groupe Heri, Temergie avait « compris Madagascar avant de [les] rencontrer« . Le groupe envisage d’ailleurs de revenir à La Réunion et de se rendre à Mafate pour découvrir le projet Micro-Grid (mini réseau électrique autonome). Un projet qui pourrait être « un modèle adaptable à Madagascar. »
Même satisfaction pour Andry Rakotondrahova de la société Scrimad qui se dit très satisfait de ces deux journées. Des contacts sont d’ores et déjà noués avec l’Urcoopa et RBI. Des projets qui génèrent beaucoup d’espoir et que ce jeune entrepreneur espère voir se concrétiser rapidement. Fabrice Godeau, responsable des activités à Madagascar pour l’URCOOPA précise : « nous sommes venus sans objectif particulier, nous avons rencontré trois entreprises. Nous allons nous rendre à Madagascar pour affiner les différents projets avec une volonté de développer les flux entre La Réunion et Madagascar et de diversifier nos approvisionnements. »
Du côté des entreprises réunionnaises, on se félicite de l’effet « accélérateur de réseau » de ces deuxièmes rencontres Réunion-Madagascar, à l’image de Bruno Rascol du Conseil de l’Ordre des Architectes de La Réunion, ou de Hervé Gaudiche de l’entreprise Cotel Ingénierie : « Je mise sur le long terme, le bouche à oreille, les rencontres Réunion Madagascar sont pour nous un accélérateur de contacts« , explique-t-il.
Vendredi soir, lors de la clôture de l’événement, le président du Club Export, Gilles Couapel, confirmait sa volonté de réitérer l’exercice une année sur deux : « Notre expérience en milieu tropical, conjuguée à nos compétences et à notre niveau d’équipement fait naturellement de notre île un acteur majeur du développement économique de La Zone Océan Indien. La Réunion doit apprendre à se vendre à l’extérieur ».