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Redetar : Jean-Jacques Vlody répond aux critiques du Safptr

En réponse au Safptr, le président de la Redetar, Jean-Jacques Vlody, s'est exprimé ce matin sur les 13 licenciements effectifs à partir du mois de mars prochain. Il regrette ce qu'il qualifie de comportement irresponsable de la part d'un syndicat qui ne siège pas à la Redetar, le personnel concerné ne relevant pas la fonction publique territoriale. Quels sont les détails de cette affaire ?

Ecrit par Ludovic Robert – le mardi 02 février 2010 à 14H00

Jean-Jacques Vlody a souhaité clarifier un certain nombre de points dans l’affaire des licenciements de la Régie départementale des travaux agricoles et ruraux (Redetar). En effet, le Safptr, par le biais de Johhny Imara, s’était élevé contre ces licenciements et avait indiqué que des possibilités de reclassement avaient été assurées (Voir l’article de Karine Maillot « Safptr : ‘Après l’Arast, la Redetar ? ‘). Qu’en est-il réellement ?

« Rétablir la vérité…« 

Critiqué dans la gestion de ces licenciements, le président de la Redetar a voulu « rétablir la vérité » dans cette affaire. Au chapitre des récentes déclarations du Safptr, Jean-Jacques Vlody se dit consterné par le « comportement irresponsable du Safptr qui émet des erreurs de jugement et d’analyse alors qu’il n’est pas représenté à la régie en tant que syndicat« . Le personnel de la Redetar relevant du statut de droit privé et non de la fonction publique territoriale.

Autre grief, Jean-Jacques Vlody ne comprend pas les positions du responsable du Safptr qui devrait, selon lui, « s’occuper de ce qui se passe au sein de son association Biotope avant de mettre le nez dans des affaires qui ne le concernent aucunement« . Peut-être voulait-il évoquer le cas de Jacqueline Grondin, récemment licencié de cette association ?

Le responsable de la Redetar regrette également les 13 licenciements opérés. Des licenciements au sein desquels, six départs volontaires et un départ en pré-retraite ont été annoncés il y a peu. Au final, ce sont donc six personnes qui seront licenciées économiquement et ce, en réponse à un contexte financier et concurrentiel de plus en plus problématique.

Lors de sa prise de pouvoir en juin 2008, soit trois ans après la mise en place d’une libre concurrence dans le secteur de l’aménagement foncier (epierrage grossier, fin ou aplanissement foncier), Jean-Jacques Vlody explique qu’il avait déjà eu à faire à une situation difficile après le licenciement de huit salariés, quelques mois auparavant.

« Des promesses de reclassement ? Des bêtises…« 

Aux côtés de représentants de la Chambre d’agriculture, du Ctics, de l’Association rurale du pastoralisme et de conseillers généraux, la Redetar a du faire face à un effondrement du marché. Si l’enveloppe globale consacrée à la régie était de 5 millions d’euros en 2007, celle-ci atteint désormais 3 millions pour un point d’équilibre estimé à 2,8 millions d’euros. Difficile dans ces conditions de ne pas lancer une procédure de restructuration au sein d’une société qui comptait 115 salariés dans les années 80, selon le président.

En ce qui concerne les possibilités de reclassement, Jean-Jacques Vlody est clair : « Jamais nous n’avons fait de telles promesses. Lors du CA du 14 décembre dernier, c’est Jean-Pierre Lallemand lui même qui avait soulevé cette hypothèse. Quand je vois certaines déclarations, je ne peux que m’interroger sur ce syndicat qui n’a rien à voir avec cette affaire. Car reclasser des chauffeurs et des mécaniciens de tracteurs au Conseil général me serait très difficile. »

Pour autant, Jean-Jacques Vlody espère que les difficultés sont désormais terminées avec une nouvelle avance sur trésorerie de 700.000 euros de la part du Département et ce, même s’il reste visiblement conscient de la souffrance résultant de ces licenciements économiques. Des licenciements qui n’ont visiblement pas fini de faire réagir. Affaire à suivre…

 

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