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Recrudescence de la coqueluche à la Réunion

Dans un communiqué, l'ARS met en garde contre la recrudescence de coqueluche à la Réunion. Voici ce communiqué:

Ecrit par zinfos974 – le mardi 10 septembre 2013 à 11H06
Situation épidémiologique
 
Depuis le début de l’année 2013, une augmentation du nombre de passages pour suspicion de coqueluche est observée dans les services d’urgences de la Réunion. Par ailleurs, les laboratoires hospitaliers de l’île rapportent une hausse des cas de coqueluche confirmés par PCR en 2013, par rapport à l’année 2012.
Surveillance hospitalière
D’après le système de surveillance des urgences hospitalières OSCOUR®, le nombre de passages aux urgences pour des suspicions de coqueluche à la Réunion* est en augmentation en 2013 par rapport aux années précédentes. Au total, 25 passages pour suspicion de coqueluche
ont été enregistrés dans les services d’urgences de l’île entre le 1er janvier 2013 et le 1er septembre 2013, alors que sur l’année 2012, seuls 8 passages avaient été recensés. On note une première vague en début d’année 2013, puis une deuxième vague depuis le mois de juin (semaine 23). Ces passages ont concerné principalement des enfants de moins de 1 an (n=15). Les investigations ont mis en évidence la présence de tousseurs adultes dans l’entourage des enfants malades.

Surveillance biologique
Afin de valider cette hausse observée dans les services d’urgences, les laboratoires hospitaliers de l’île ont été sollicités. Ces derniers ont rapporté une tendance à l’augmentation des cas de coqueluche confirmés par PCR en 2013, par rapport à l’année 2012 :
− Le CHU site Nord a enregistré 10 PCR positives entre le 1er janvier et le 23 août 2013 versus 4 PCR positives en 2012 ;
− Le CHGM a enregistré 4 PCR positives depuis début 2013 et aucune en 2012.
Surveillance en médecine de ville
Les médecins sentinelles de l’île ont également été sollicités afin de recueillir leur ressenti. 
Dans l’ensemble, ils n’ont pas constaté d’augmentation du nombre de consultations pour suspicion de coqueluche depuis le début de l’année.
Une sensibilisation a néanmoins été réalisée auprès des médecins de l’île, afin de rappeler les recommandations concernant la vaccination contre la coqueluche.

Conclusion
Une augmentation des passages aux urgences pour suspicion de coqueluche est observée depuis le début de l’année, et confirmée par les données des laboratoires hospitaliers.
Les investigations menées autour des cas confirmés chez des enfants révèlent la présence d’adultes tousseurs qui ont pu participer à la transmission de la maladie.
La vigilance est maintenue, et la surveillance de cette pathologie va être poursuivie.

Rappels sur la maladie
La coqueluche est une maladie bactérienne très contagieuse qui touche l’arbre respiratoire.
Elle est responsable d’une toux et d’une dyspnée prolongées pouvant être graves voire létales chez les nourrissons. La transmission est interhumaine par voie aérienne via les gouttelettes infectées émises au cours de la toux ou d’éternuements. Durant sa phase catarrhale initiale, la coqueluche est extrêmement contagieuse, le taux de cas secondaires pouvant atteindre 90 % chez les contacts familiaux non immuns.
D’après les recommandations du Haut Conseil de Santé Publique, une toux évoluant depuis plus de 7 jours doit, devant les éléments suivants et en l’absence d’autre étiologie, faire évoquer le diagnostic de coqueluche :
− Toux nocturne, insomniante avec des quintes évocatrices c’est-à-dire aboutissant à une reprise inspiratoire difficile associée à :
• un chant du coq ;
• des vomissements ;
• un accès de cyanose voire des apnées ;
• ou une hyper lymphocytose depuis plus de 8 jours ;
− La notion de contage avec une durée d’incubation compatible (7 à 21 jours).

Recommandations vaccinales
 
Il est recommandé une attention particulière concernant la vaccination contre la coqueluche, notamment chez les enfants et les adultes en âge de procréer (cf calendrier vaccinal dans les liens utiles)
Recommandations générales
Dans le cadre du nouveau schéma vaccinal simplifié, la primovaccination des nourrissons comporte désormais deux injections à deux mois d’intervalle (à l’âge de 2 et 4 mois), suivies d’un rappel avancé à l’âge de 11 mois (« schéma 2+1 » contre « 3+1 » auparavant).
Un rappel coquelucheux est désormais recommandé à l’âge de 6 ans avec une dose de vaccin diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTCaPolio). Le rappel prévu depuis 1998 entre 11 et 13 ans sera pratiqué avec le troisième rappel diphtérie, tétanos et poliomyélite.
Recommandations particulières
La vaccination contre la coqueluche est également recommandée chez les adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou années à venir (stratégie du cocooning).
En milieu professionnel
La vaccination est recommandée pour les personnels soignants dans leur ensemble ainsi que les professionnels en contact avec des nourrissons trop jeunes pour avoir reçu trois doses de vaccin coquelucheux.

 

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