L’association citoyenne de Saint-Pierre (ACSP) a gagné la procédure qui l’opposait à la Civis dans le cadre du réaménagement de Grand-Anse. Le tribunal administratif a finalement donné raison à l’ACSP après plus de quatre ans de procédure.
Le jugement intervenu mercredi dernier est sans équivoque puisque l’arrêté du 20 mars 2007, par lequel le préfet autorisait la réalisation des travaux, a été abrogé et la Civis devra déposer une nouvelle demande d’autorisation si elle souhaite réaliser un nouveau projet d’aménagement. "Du fait de l’abrogation de l’arrêté préfectoral du 20 mars 2007, tout chantier qu’entreprendrait la Civis sur Grand-Anse à partir de ce 13 juillet, serait illégal", précise[ l’association sur son site internet. ]url:http://citoyennedestpierre.viabloga.com/
Une pétition de 11.000 signatures
Cette décision était attendue puisqu’au début du mois de mai le tribunal administratif avait, une première fois, suspendu l’exécution de l’arrêté du 20 mars 2007. Cette décision faisait suite à un référé de l’association, une démarche visant à suspendre en urgence les travaux qui avaient débuté.
Cette décision de justice apparaît comme un camouflet pour la Civis et la commune de Petite-Île alors que les travaux avaient débuté malgré une pétition qui comptait plus de 11.000 signatures.
Pour Gaêtan Hoarau, le président de l’association, il s’agit d’une victoire historique "pour le respect de notre patrimoine naturel et le refus de toute privatisation du site de Grand-Anse au symbole fort de mixité et de cohésion sociale". Selon lui, "on ne peut aménager un site naturel touristique majeur de la Réunion, sans l’adhésion de la population".