L’affaire de l’affiche raciste dans le couloir de la gendarmerie de Bras-Panon fait grand bruit dans la presse depuis hier. Révélée par le Jir, l’affiche sur les « Niktamère » a déclenché deux enquêtes, pénale et administrative, et une réaction virulente de la part du préfet de la Réunion, Michel Lalande, qualifiant cette affiche de « i[torchon]i » et se disant « i[impatient de connaître ces conclusions pour dire aux habitants de cette île: Justice est faite]i ». (voir l’article ici : [Michel Lalande : Cette affaire de « torchon », « nous ne la lâcherons pas »]url:http://www.zinfos974.com/Michel-Lalande-Cette-affaire-de-torchon–nous-ne-la-lacherons-pas_a29070.html ).
Le procureur de la Réunion a ouvert une enquête pour « i[provocation à la discrimination raciale]i ». Le colonel de gendarmerie, Philippe Le Mouël, a du présenter ses excuses et le major de la compagnie de Bras-Panon a été suspendu à titre conservatoire. Une enquête est également menée par les gendarmes de la section de recherche qui ont auditionné les neuf gendarmes de la brigade de Bras-Panon.
Après la réaction des autorités, le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) a décidé également de réagir sur cette affaire se sentant « i[indigné]i » après la révélation de cette « i[plaquette d’information qui brosse un portrait raciste et discriminant du français d’origine maghrébine]i ».
« i[C’est honteux, injurieux, inadmissible et incompréhensible que l’autorité locale et départementale du corps de gendarmerie de La Réunion n’a pas été alertée sur cette communication discriminatoire et xénophobe exposée dans les locaux d’une gendarmerie]i » souligne le Cran.
« i[D’autant plus, que l’affiche s’invite dans une institution de l’Etat garant d’une ligne déontologique et abritant les valeurs fraternelles du « socle » de la République française : Liberté Egalité Fraternité. Le CRAN s’étonne et s’inquiète du laxisme de la hiérarchie et l’irresponsabilité avérée du brigadier en chef de la brigade de gendarmerie de cette localité. Le CRAN demande une plus grande adhésion à la vigilance du racisme dans cette société réunionnaise, nous ne pouvons être les cautionnaires d’une profanation de la xénophobie. Le CRAN se questionne sur la provenance de « cet outil » discriminant, sans en tirer des conclusions hâtives ; mais demande à sa fédération nationale (CRAN) d’interpeller le Ministre de l’Intérieur. Toutefois, le CRAN témoigne un respect et une attention particulière à une majorité de Gendarmes qui servent aux mieux les intérêts des citoyens]i », explique dans un communiqué le Conseil représentatif des associations noires à la Réunion.