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Que pensent nos parlementaires de l’intervention française au Mali ?

Le 11 janvier, François Hollande a décidé d’envoyer des troupes françaises pour enrayer l’avancée des islamistes au Mali. Une décision que le chef de l’Etat a justifié une nouvelle fois hier, la décrivant comme « nécessaire », « légitime » et « soutenue ». Hier, un débat consultatif a eu lieu simultanément au Sénat et à l’Assemblée nationale à ce sujet. […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 17 janvier 2013 à 15H54

Le 11 janvier, François Hollande a décidé d’envoyer des troupes françaises pour enrayer l’avancée des islamistes au Mali. Une décision que le chef de l’Etat a justifié une nouvelle fois hier, la décrivant comme « nécessaire », « légitime » et « soutenue ».

Hier, un débat consultatif a eu lieu simultanément au Sénat et à l’Assemblée nationale à ce sujet. Les parlementaires réunionnais soutiennent-ils l’action du président de la République ? Estiment-ils cette intervention justifiée ? Trois d’entre-eux ont bien voulu nous répondre. Les sénateurs Michel Vergoz (PS) et Michel Fontaine (UMP) et la députée Ericka Bareigts (PS). Tous soutiennent le choix de François Hollande.

 

Michel Vergoz : « Il était temps d’intervenir »

« Il faut saluer l’éxtrême réactivité de l’armée française et du président de la République pour stopper l’avancée des groupes terroristes vers d’autres contrées du Mali, qui aurait rendue la situation encore plus difficile.

Cette opération militaire, menée de façon rapide, est décisive pour que le Mali retrouve son unité territoriale. L’armée française a  également su protéger des vies françaises à Bamako, qui sont au nombre de 6.000.

Il était temps d’intervenir car les djihadistes sont installés durablement dans ce pays, dans le Nord du Mali, avec les exactions que l’on connaît. Il faut souligner que le Mali est à deux pas de l’Europe et de la France. On ne pouvait pas laisser faire ça.

Le chef de l’Etat  a eu une grande fermeté et sérénité dans sa vision stratégique. J’approuve sans réserve la démarche claire et responsable du président de la République.

Ceux qui critiquent l’intervention française ne sont pas responsables. 75% des Français soutiennent l’intervention. Après, chacun peut trouver un prétexte pour exprimer sa petite différence. Mais je trouve ça malsain. Ces contorsions politiciennes sont malvenues. »

 

Ericka Bareigts : « Il y a une expression unanime sur cette intervention »

« Je soutiens l’intervention française au Mali. Il y a une expression unanime sur cette intervention qui est organisée en cohérence avec le respect de la légitimité des Etats.

Une intervention qui part d’une demande du président du Mali. Ce pays a de frontières poreuses et est confronté à une avancée forte des islamistes, qui sont très armés. La France a écouté, réfléchi puis donné son aval pour une intervention. Cela n’a pas été fait dans la précipitation. Elle a d’ailleurs reçu le soutien de la communauté internationale.

D’autre part, cette intervention, et c’est clair depuis le départ, se fait pour enrayer l’avancée des islamistes en attendant que les Africains interviennent.

Et il faut souligner que l’Europe interviendra par une aide financière pour aider le Mali, mais en amont il faut assurer la sécurité à l’intérieur des frontières de ce pays. Il y a donc une projection économique en plus de l’intervention armée. »

 

Michel Fontaine (UMP) : « Lorsque la France est en guerre, la Nation doit être soudée autour du président de la République »

« Rappelons que l’intervention de la France répond à une demande explicite du Président Malien, qu’elle s’inscrit dans l’esprit des résolutions sur le Mali voté par le Conseil de Sécurité en 2012, et qu’elle a reçu le soutien unanime de l’ONU.

Au-delà de l’analyse purement juridique, la France est clairement partie en guerre contre les extrémistes islamiques qui tiennent les deux tiers du Mali par la force, la terreur et la torture et qui s’apprêtaient à fondre sur Bamako pour s’implanter de façon durable et devenir une nouvelle base pour Al-Qaïda au Maghreb Islamique, responsable d’enlèvements et d’attentats.

Si aucune force armée ne s’était opposée à ce funeste dessein, une source de danger durable se serait installée au Mali, les pays de l’Union Européenne seraient dès lors bien inspirés d’apporter leur soutien dans cet engagement.

Enfin, lorsque la France est en guerre, que des soldats sont engagés sur le terrain, aucune divergence ne doit se faire entendre, la Nation doit être soudée autour du Président de la république, chef des armées et l’ennemi ne doit pouvoir compter sur aucune division. Je salue les parlementaires de l’opposition, sans en avoir jamais douté, pour leur sens de l’Etat et leur patriotisme. »

 

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