Hier, sortant de notre tournée syndicale habituelle, nous avions été rudement rappelés à l’ordre à juste titre, par deux de nos ouvriers professionnels hospitaliers, à travers cette citation Africaine qui en dit long de leurs inquiétudes: « zot i koné kan dé zéléphants i batail’, sé zerbes ké lé krasé avec band’ fourmis » ?
Une allusion aux conséquences directes de leurs situations dans le cadre d’une coopération sanitaire. Eux, qui travaillent depuis plus deux voire trois ans sur des postes permanents alors qu’ils sont toujours en CDD. Avec raison de leur part, ils disaient qu’on focalise le débat plus sur la Direction que sur leur situation et sur leur devenir, d’où leurs inquiétudes justifiées.
Et mon ami Adrien titulaire, chevronné professionnel dans notre hôpital depuis plus de 30 ans, de rajouter « très souvent quand des hommes de pouvoir décident de s’affronter, ce sont les personnes qui dépendent d’eux qui en souffrent, à savoir les personnes en bas de l’échelle sociale qu’on oublie, les mêmes qui vous ont donné ce pouvoir syndical ou politique« .
Derrière cette sentence, des questions plus générales se posent aux élus que nous sommes. Comment défendre un service public hospitalier de qualité ? Comment défendre l’hôpital public ? Comment défendre les emplois publics ? Comment résoudre la précarité des emplois à l’hôpital ? Comment défendre et répondre à un territoire de santé tant voulu aussi par la population ?
Je l’avoue, je n’ai aucune réponse, à part que c’est dans le dialogue et à faire des propositions qu’on pourra avancer ensemble. Un exemple aussi simple, pourquoi ne pas proposer la mise en place d’une commission sociale afin d’élaborer un plan de titularisation le plus rapidement possible! Mais enfin, c’est bien pour ça qu’on a été élu par eux le 4 décembre !
Finalement, je vous laisse juge à la pensée d’Adrien pour peut-être nous guider du meilleur chemin demain.
Claude